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78

ACe

(es noms Latins

&

les noms Grecs ont difFérentes ter–

minniCons , il falloit bien qu'alors ils en eulfem une; or

l'uCa~e

:1 conCacr.é la terminaiCon de

1'",,,,Jatif

apres

certalnes prépqlirions,

&

celle de I'abiatif apres d'autres;

&

en Grec il y a des prépofitions qui [e confirulCenr

auíli :1vec le génitif.

Le croiCiet1}e uCage de

l'auuJatif

efi d'étre le [uppÓt

.de

l'in~nirif, corr¡m~

le nominarif I'efi avec les modes

pnis ; ainfi cQmme on di1

a

l' indicarif

Fetru! legit,

Fierre lit,

on die

a

Jlintinirif

Petrmn legere, Pi.rre

lire,

ou

Petrum legiffe, PIerre avoir lA.

AinCi la con–

tlruéHon de l'infiljitif Ce trouve di(linguée de la confiru–

élion d'un nom avec q¡¡elqu'un des autres modes ; car

:lVec ces modes le nom Ce met au nominarif.

Que Ci I'on trouve quelquefois au nominarif un 110m

~onTlruit

avec un intil)irif, comme quand Horace a dir

paticns 'lJOCflr;

e

te(ariJ

t,tltor)

au lieu de

pati~1JJ

te vo–

Fari uleorey!,;

c'el'! ou par imiration des Grecs qui con–

flruiCem indilfére¡nment I'infinirif, ou avec un nomina–

tif, ou avec un

aCC1/Jatif,

ou bien c'efi pnr attraélion;

car dans ce Palfage d'Horace.

ultor

efi auiré par

pa–

riem,

qui eí! au

m~me

cas que

fili/t! Mai.e:

10Ut cela

fe fair par le rapport d'idemicé.

l/oye?

CONSTRUCTION.

Pour épargner bien des peine"

&

pour abreger bien

des regles de la mérhode ordinaire au [ujet de

I'auu–

fatif;

obCervez.

10.

Que JorCqu'un

a;"'Jatif

efi confiruit avec un in–

finirif, ces deux mors formenr un Cens particlllier équi–

yalem

a

uf) nOI)1, c'efl-a-dire, que ce [ens Ceroit expci–

¡né en un Ceul

1110t

par un nom,

(j

un rel nom avoit

~té

introduir

&

autoriCé par l'uCage. Par exemple, pour

~ire Herfl~

effe Jemper lenem,

mon maitre eí! tOll)ours

doux, Terence a dir

heri Jemper I",ita!.

2 0 .

D'ou

il

Cuir que comme un nom peur erre le

fujer d'une propofirion, de meme ce Cens toral exprimé

par un

aecuJatif

avec un infinirif, pem auíli erre

&

efi

[ouvent fe Cujet d'une propoCitíon.

. Ep Cecond lieu, cOlpme un qom eí! Couvent le ter–

me de l' aéllon qu' un verbe aélif tranfitif fignitie, de

meme le [ens tOtal énoncé pnr un nom avec un inti–

pirif efi nulli le rerme ou objet de I'aélion que 'ces Cor–

tes de verbes exprimem. Voiei des exemples de I'un

&

~e

I'aurre,

&

premierement du fem toral qui efl le Cujet

de la propotinoll: ce qui, ce me [emble, n'eí! pas aC–

fe'l. remarqué.

Humanam rationem prd!cipita;ioni

&.

prd!;udicio eife ob,noxiam Jati! (ompertf<m eft. Cal/Iy,

Phil.

I'yIQr a mor, I'emendemenr humain etre fujet

¡¡

la précipitation

&

au préjugé efi une

choCe

alfe'l. con–

nue . Ajnti la confiruélion en,

hoc, "empe humanal1¡

rat;onftm effe "bnlixiam prttcipitationi

&

prd!judicio ,

eft

XI'/''''

feu n{gotium Jati< cO"lpert1ln). flumanal1¡ ra–

tionem effe oknoxiam prd!Cipit4tioni

&

pr.e¡udicio,

voi–

Jo

le (ens ¡otal qui efi le Cujer de la propo!ltion;

eft Ja–

tÍ!

compertum

en efi I'a!tribut.

C aton dans Lucain

¡¡".

l/.

v.

1.88. dir que s'il efi cou–

pable ce prendre le ¡¡arti de la république, ce fera la

faute des

di~ux.

Crime>1 erit SuperÍf

&

"'4e feciffe no–

&enteY/Z.

Ho.c ,

nem;pe

de.os

feciffe me nocentem,

de m'a–

voir

f.it

eoupable; voili\ le Cujet dOta l'amibut efi

erit

crimen

~lJperif.

Plaute.

Mile! gl. aa.

l/l.

(cm. j. v.

'l eg.

dir qlje c'efi une conduite loiiable pour un hom–

fI1e de condirion qui efi riche, de prendre Coin lui-me–

me de

l!éduq~ion

<le '

Ces

enfans; que c'efi élever un

monumenr :l. Ca maiCo.n

& i

lui-mem·e.

Lall! eft ma–

gno in genere

&

il' divi(ih ma;;imiJ libero!, hominem

',!ducare, gene6 monumenfUI1¡

&

jibi.

C oní!ruiCC1"

ho–

~inem

co/l1itytltrl1 magnQ

;11

gen~re

&

d;'lJiti~f

maxi–

miJ educare libero! ; rn,01J''mentu'l' generi

&

jib.i:

h~c,

'i"~lIam

41

(aT{!;

ain!i

eft lal(!

efi I'atrribut,

&

les mors

'lUl

pré edem fom un Cens toral, qui

~í!

le [ujer de la

propo!itiQn .

'

.

1I Y a en

Fran¡¡;oi~

&

d~ns

tontes les langues un grand

nombre d'exe¡nples pareils; on

~n

doir

fair~

la cvnflrn–

~ion

Cuiyanr le

rp~me . proc~d~.

11

efl

doux de trouver

!Ians un ntj1ane qu'on aime,

un

ép'Qu~

que 1'0\1 doir ai–

nter, Qt¡inaur.

[1,

i(lud,

a

[avoir

l'av~neage,

le bon–

heuy de tro!':ver dan!,

~tn..

ama,nt 911'o,n

~jme

IIn

épolEx

tfue I'on dqit aimrr:

voila un Cens toral, qui cí!le Cujet

(le la propoArion; o.n dit de ce

C~ns

tQrql, de

c~

bon–

heur,

d~

ce

i/,

qq'ii

eft do,!,,;

aitlfi

eff dOf(X,

c'cfi

I'attribut.

.

,

, f2!,am; konum;

di

correpttl'l1

manifeft.a~e

p",¡¡i(enl.iam!

eft

nego~ill"J.

'1uay{'. bonu"l . Eccli, c. XJ(. v.

4. conflrui–

fez. :

hoc nem;e

ho.m,il1e~

cort;eptllm, YrJanife/tar:e

pami–

fentiam, eft. negotmm 'luan¡

bomm~.

11

elf beau pour

felui 'Ilfon

rep~end

de

quelqu~

faute, <le

fair~

conno)–

~e ~o,l1 r~e!1tir :

1\

v~~t fI1i~u*

po.u;-

\l~ t:C,,~av~

d'Ctre

ACC

in!iruit que de parler,

plfu jcire [atitl! eft '1uam l0'l"i

hominem Jervum.

PlaUle,

aa. l . feen. j. v.

p :

con~

flruiCe'L:

hor , nempe hominem Jervum plu! JCfre, ejl

(ati,u '1'1am hominem Jervul1¡ loqui

.

}-/omine!. ejJe aml–

<O!

Dei,

'1uant'a e(t dignita!!

Qu'i1 ell gloneux pour

les hommes , dir Saine Grégoire le Grand,

d'~tre

les

amis de D ieu! ou vous voye1- que le Cujer de la pro–

potition eí! c'e Cens toral,

homine! ej[e amieo!

Dei .

Le

in~me

procédé peUl faire la eon!huéliou en Fran'T0is ,

&

dans quelqu':iutre langue que ce puiffe erre.

11,

il–

I"d,

a

[avoir dlérre les amis de Die\l ,

di

eombien glo–

rieux pour les hommes!

Mihi Jemper plMtlit non rege

[01,,17', Jed regno /iber.ari rempublicam,

Lerr.

VII.

de

Brurus ii Ciceron.

Hoc , Jcilicet rempublicam liberar;

non Jolum,

ti

rege, Jed regno, placult mihj.

rai

tofi–

jours Couhaité que la république fUt délivrée

non-[eu~

lemene du roi mais ml!me de l'autoriré royale .

Je pourrois :apporter

~n bie~

plus grand nombre.

d'e~"

emples pareils d'

aauJat,[!

qUl formene avcc un

IIm11l–

rif un [ens qni eí! le Cujet d'une propo!ition : pallons a

quclques exemples ou le Cens formé par nn

acmfatif

&

un infinitif, efi le terme de l'aélion d'ljn verbe aéllf

rranfirif.

A l'égard du fens total, qui efi le terme de l'aétion

d'un verbe aélif les exemples en (om plus communs.

Puto te effe d.aum;

mor

¡¡

mOl,

je croÍ! toi étre Ja–

vant·

&

[elon notre confiruélion ufueHe, je crois que

vous'étes favam.

Sperat fe palmam é/Je rtlaturum;

i1

. eCpere

Coi

I!tfe celui qui doir remporter la viéloire, il

eCpere qu'il remportera la viéloire.

La raiCon de ces

accttJatif!

Latíns eí! donc qu'i1s for,

ment un Cens qui eí! le terme de I'aélion d'un verbe

aélif; c'efi done par I'idiotifme de I'une

I!!.

de I'autre

langue Qu'il faUl expliquer ces fa'Tons de parler

1

&

non

par les regles ridicules da

'1t1e reeTal1ehl.

A I'égard du Fran'Tois, nous n'avons ni décl inaiCon

ni cas; nous ne faiCol1s uCage que de la !imp!e dénomi–

narion des noms, qui ne varieot leur terminaiCon qne

pour difiinguer le pluriel du !ingulier . Les rappores

o~

viles de l'eCprit que les Larins rone connoitre par la dif–

térence de la rerminaiCon d'un merne nom, nous les

marquons, ou par la place du mOl, ou par le Cecours

des prépofitions.

C'ea

ain!i que nous marquolls le

rap~

pore de

l'aauJatif

en

pla~anr

le nom apres le verbe,

Atlgufte vain'luit Antoine.. le travail J"rpaffoit la

:"a~

tiere .

n

n'y a [ur ce pomt que quelques obCervatlOns

a

faire par rapport aux pronoms -

Voyez.

ÁRTICLE

l'

CAS, CONST R

UCTléJ~.

(F)

A C C

U

S A T

ION, [.

f.

en Droit,

efi la délation

d'un crime ou délir faite

~n

juí!ice, ou par une partíe

privée, ou par la partie publique, c'eí!-a-dire le procu–

reur général ou [on Cubllitut.

VOJ.ez.

ACTION

&

IN–

FORMATlON. Ce mot viem du Latín

accuJatio,

qui

fignitie la meme cho[e .

Che'l. les Romains il n'y avoit pqint d'accuCateur pu–

blic pour les crimes publics: chaque pareiculier, Coit

qn'il y fút intérellé ou non, en pouvoit pourCuivre la

vindiéle : mnis

l'accuJation

des erimes privés n'étoir

re~

cevable qu'en la bouche de ceux qni

y

avoiene inrén:t.

PerConne, par exemple, ne pouvoit accuCer une terpme

d'adulrere que [on mari;

&

cerre loi s'obCerve eocoré

parmi nous, au moins dans ce cas particu¡ier.

Voye;;.,

ADULTERE.

.

Le terme d'

acettJation

n'avoit lieu mame qu'ii I'eg!lrd

des crimes publics: la pourCuire d'un crime óu délit

partieulier s'appeHoit fimplemem

aaian ,Voyez.

ACTlos •

. Caron. le plus hOl1nere homme de Con tieele, fut

accuC6 quaranre-deux fois,

&

abCous aUlªnt de fois .

Voy:

ABSOLVTION,

Quand l'accuCé accu[e ron accuCateur, cela s'appelle

récrimination,

laquelle n'efi pomr admiCe que I'accu[é

n'ait 'commencé par [e purger. ·

Voyez.

RÉCR~~UNA:

TlON.

Les lois cruel\es de I'inquifition exigent de I'accufé

qu'il s'accuCe lui-méme du crime qu'o.n lui impute.

VOJez.

INQu~sITloN.

.

,

C'é;toit autrefois la coilrume dans

quelqu~

parties de

"Europe, 10rCque

l'ac<ttJation

éroit grave, qu'on la dé–

cidát par le combat, ou qu'on obhgeh

l'a~cuCé

a

[e

purger par fermem; ferment qui néanmoins ne CuffiCoit

pas pour le purger, a moills qu'un certain nombre de

[es "oifins ou de Ces coimoilfances ne juralTent conjoin–

tement avec lui.

Voyez.

D\JEL, COMBAT; SERMENT,

PUR(>ATIQI;"

&.~.

<

C'eí! Cans dome par une [liite de cet uCage qui a été

long-tems en vigueur en An!\.letcrre, qu'on' y appelle

encore celni qu,i

s'int~re~am ~

ll)¡

fer[onn~

d'un

m~n7