7f¡
ACC
~
&
auffi viycs que des carpes ordillaíres ,
Il
ne
faur
pas
'diré avec Leuwenho!,k, <jue les poilfons font im–
pIortels , ou du moins qu'ils ne peuveui mourír de vieíl–
Iel/e, Tout doit périr
~vec
le tems ; fOut .:e ¡¡ui a eu
une origine. ijlle nailfance, un commetlcement, doit
ar–
~iver
a
un but,
a
une rport,
a
une
fio:
¡nais il en vrai
quc les poilfons yi
v~nt
dans un élémen¡ uniforme,
~
qu'étant
a
I'~br¡
<les grandes viciffirudcs,
&
de lOutes
l es illJures 'de I'air, jls doivent fe conferver plus long–
!ems dans le meme ';tat que les autres animaux :
&
/i
c es vicilflludes dI; I'air fom, comme le prétend un gr:lDd
Philofoph~
(
le (balZceliFr l)a<on, voyez Jon Trq;tl de
l a 'Uie
&
4e la
m.rt),
I~s
principales caufes de la de–
tlruélion des
~tres
vivans ., il en ' aer¡ain que les poilfons
~tant
d!, tous les animau¡¡ ceux $lui
y
[om les mOlOS
expofés. íls doiven¡ durer b.eaucoup plus long-tems que
Jes autres , Mais ce ql).i doit comribuer encore plus
a
la longue durée de leur vie. c'!,n que leurs os font
sI'une fub(}:ance plus molle que eeux d!'5 autres animaux •
~
qu'ils ne fe purei{fent pas,
&
ne ehangenr prefque
poin¡ du tour avee
I'~ge ,
Les
arr~tes
des P.9ilfons
s'al~
longenr. groffi{fent,
&
prennent de
l'ap(roiff'mm¡
fans
prendre plus de folidité. du moins fenfiblement; au !ieu
que les
OS
des
autr~~
animaux, 3ufij-bien que tpures les
;tutres parties /blídes de leurs corps,
pr~nnent
toújours
p lus <le durero!
&
de folidité :
&
enfin lorfqu'elles font
abfolum~ta
remplies
&
obUruées , le
mou vem~n{
eelfe,
§r
la mort fuit. Dans les arrétes au eontraire, ceue aug–
m entarion de folidité, eeue rcplétion, eette obnruélion
Rui eU
h,
eaufe de la mort narun;IJe , ne fe rrpuve pas,
ou ql). moills ne fl' fair que par degres beaueoup plus
lems
4.
plus infl'n /ibles,
&
il
f~ut
peut-erre beaueoup
pe tems pour que les poillons arrlvem
a
la vieilleffe,
J.,a mort en done d'une
n~eeffité
indi[pen!ilble fuivant
Jes lois des corps qui nous font connnes , quoique la
différeute proportion de la force du eceur aux parties
folide~,
la
eo~ion
des allmens, le earaélere du fans,
13
ehaleur de l' air extérieur , .puilfeQt plus ou molOS
en éloigner le ¡erme, En eonféquenee de ces lors, les
1I3ilfeaux les plus petits devoient
~rre
comprimés par les
plus-gros , le gluten devoi¡ s'épaimr infen/iblefl1ent, les
parties aque'!(es
s'~vaporer,
&
par conféquenr les filets
du tilfu ecllulaire s'approeher de plus en plus , Au re–
fle, un régime de vie tranquill!!, qui n'en ppint rrou–
blé par les paffiol1s <:le I'ame
&
par les mouvemens vio–
Iens du C9rpS ; une nourriture tirée des végéraux; la
le¡npér¡¡nce,
&
la
f~icheur
extérieure, peuvent empé.
~her
les [olides de devenir litÓt roides
1
[ufpendre la fe.
fiherelfe
&
I'acreté du [ang.
En-il croYllble qu'il nallfe ou renailfe de nouvelles
parües dans le corps humain ?
~a
maniere dont les po–
Jypes,
4
prefque toutl; la famille des
tenac~es
fe repro–
duiíent;
la
r~génération
des vers, de' ehenilles , des fer.
fes des
!!er~yiifes;
¡OUS les diBé'rens enangemens qui ar–
rívent
a
I'enomae, la
r~produaion
des queues des lé.
fards,
&.
des 0$ qui oeeUpeil¡ la place de eeux que I'on
jl
perdus, prouventTils qu'il fe fQit une pareille régénéra–
~ion
dans toutes les parries de corps
anim.é~
? doit-on lui
attribuer la réparation naturelle des eheveux ( quí font
'des parties organiques ) des ongles, des plumes, la pro–
duaion des nou velles c/lairs dans les plaies, aelles de
la peau, ' la rs!duétion du ferOtum, le cal des os? La
<¡uellion en didieile
a
décider, Ceei a néan¡noins lieu
slans les illfeé(es , dom la IIruaure en limpie
&
gél:¡ti–
peu(e,
4
dont les hu¡neurs lentes ne s'éeoulent point,
malS renent
adl]~rentes
aux au¡res parties du eorps Les
JIlcmbran~
dans
lefquell~s
fe fOtlnem les hydatides dans
l'homme, la génération des ohaifs dans les blclfures, le
~al
qui fortifie Ilon-f!,ule¡nell¡ les os
fra~urés,
mais qui
~neore ri~nt li~u
des
o~
entiers, fe fOfq:¡ent d'une liqueur
gélarin~ufe
rendue eompaae par la pul(arion des ;meres
~'oiJínes
prolopgées!, on n''! ,eependant jamais obferve;
<jue de grandes parpes
or~aOlques
[;
fOJ~f1t régén~rées
,
La force du ereur dans
1
/lornme,
&
I:J.
¡enáanee que
les humeurs qui
y
féJour¡¡ent 91lt
ii
la pourrirure, la
ftruéture
eompofé~
du eorps, qui en fort ditféremc .de
c elle des infeaes. s'oppofent
a
de: pareilles régénéra–
Jions •
JI
Y a une autre efpee!!
d'a«roiffemen;
qui a parll mer–
veilleux quand I!! pafard I'a
d~c~lUvert:
ou remarqua en
Angleterre que nos eorl's étOlent conllammem
plu~
grands le marin que le, loir,
&
que cet
a«roiffirf1cnt
Ploncoit
ii
lix
&
fept hgnes; on,
ex~mllla
ce nouveau
phénoinene,
&
on en ponna I exphearton dans les
Trtfl1]–
,,¡lion/ pbilofopbi'llleJ,
y
n <:fprir 'lui n'auroir pu éten,
dre fes vues que fur des obJets déJa
d~couvertS ,
allm;t
l'úlbé .!Iroffierernent ce phénomenc, l' auroit é¡alé aux
ACC
yeux du public fous une nutre forme, I'auroit paré
d~
quelque explication rhy fique mal ajunéc, auroit promis
de dévoiler de nouvelles meryeilll'S: mais
l\I1.
l' abbé
DesfoIltaines s'dl rendu mahre de eeue nouvelle déeou–
verte;
il
a lailfe
Ji
10i11 ceux qui l'avoient donuée au
publie, qu'i1s n'om ofé publier leurs idées;
i1
elr
til –
eheux que
I'ouvra~e
ou 1I a
ra{f~mbl~
fes oblcrvatiol1s
n':ú pas été
i~pnmé ,
Nous ne dOllnerons pa. ici e
détail de ¡OUles les déeouvenes qu'il a fai¡es fur eeue
Jllatierc ; mais nOl1s allons dQnner des principes donr on
poUtra le
d~duire.
t ' , L 'épine en une eofonn" eorn–
Ilo[ée de parties off!:ufes fépar¡!es par
de~
cartilages é–
pais , eomprellibles
&
e1anlqueS; les autres qrtila¡;c$ <jui
fe trouvent
a
la ré¡e des os,
&
dans les jointure., ne
paroilfcm pus avoir la meme élanicité , ).', rOut
I
puids
du tronc, e'eU-il-dir¡:, le poids de eenr livres nu moins ,
porte fur
I 't'pin~;
les earrilages qui fom entre le ver–
tebre, [om donc comprim6 qU3nd le eorps eU debout:
mais quand
iI
en epu\,hé, il ne por¡ellt plus le m';me
poids ; ils doivenr fe dilater,
&
par conféquem éloi–
gner les vertebres; ainli le trone doit devenir plus long ,
mais ce fera la préeifémem une force élalliqu qlli aug–
mentera le volume des canil¡¡ges , L es fluides (om pouC–
[és
eontinu~llemen¡
par le creur,
~
ils trouVel)r
moltls
de réfilla!lee dans les eartílages lorfqu'ils ne fom pa. eom–
primés par le polds du trone; ils doiyent donc
y
en–
trer en plus grande quanrité
&
dilater les vailfenux :
mais ces vailleaux ne peuvent fe dilatet fans 311gmenrcc
le volume des cartilages,
&
fans !!eancr le vertebres :
d'abord les eartilages !!xerememeut eOlll rimés fe rét3-
blilfent avee plus de force; enfuite eette forCe diminue–
ra par degrés, eomme dans
I~s
/lSlOns fléehis, qui fe
reUltucOl;
iI
eU done évident que
l'a;<roiff"mtnl
qui
Ce
fait qua!)d Oll en couehé demande un ecrtain clpaee de
rems, paree que leS
earril~ges ,
toll,¡ours pre(lé's, ne peuvent
fe rélablir dans un ¡nnaD!, De plus, (uppo[om que l'
af"
(roiffeme"F
foir de
li~
lignes,
eh~que
Itgne d'augm"n¡a–
rion ne fe fait pas dans le
¡n~me
efp ce de tcms' les
derni~res
lignes
dem~ndcrom
un tems beaueoul' plm IOllgt
paree que les eartilage ont moios de force dnus le der–
ni~r
tems de la reni¡ution; de
meme
q\l'un rcUolt qqi
fe débande,
:1
moins
\le
force fur la fin pe fa dt!tcn¡e,
3·,
L '
a«roifftmr"t
dans les
car¡ilage~ ,
doi¡ rQJul[c u–
ne lIugmemation dans le diametre de la poitrine;
CIIf
les e(Hes en
go!n~ral
font plus
~loignél's
lur
I
é¡Jiue
qll~
fur le (lernu¡n, ou dans leur
mare~~ ,
uiyallt
Cite
i
~e !
prenon~-en
dCl!x du
~me' cÓc~,
regardon••k, com
m~
formant
Uf!
angle dom une: v¡:rtcbre
\'Si
IIn
eanil
~c
tU llt
lo l1ale .
11
en ccrtain que de deu,," ¡riang les qUl Ul1i le$
e6tés
é~aux
&
les bales
ill~gale~ ,
eelui qui a
b:¡l~
plus pcllte a plus de /lauteur perp!!ndiculaire: or la ba–
fe de
I'~ngle
qu't1s turment ces deux eÓtés le Ibir,
di
1'1US
petir que la bafe de I'angle qu'lls furmene le matin ;
11
au~
done que le foir il
y
~it
plus de dinauce de l'él'illC
:in
!ler–
num,ou bien il fau t que ks eÓcés
le
foient outi.,
~
par
eon lo!quenr la poitrllle aura pius de di(tunee
lI!
loir
qu~
le matin,
4'.
Apre. le repas le
v~iJleaul\
fout plus
pleins le creur pou(fc
I~
fllng
&
lelo auo·es
~uidt:.
avec
plus de force, les vailleaux agiffen\ done pluS tOrtelllcnt
lur les e:u¡illlges; ils doi vent . one p0rter dans leur in.
térieuf plus de flu lde,
&
pllr conféquenr les d I:lCer; les
vertepres dolvent done
'~Ioigner,
&
par eonféquem il
y
aura un
aferoijJrmt7lt
apres le repa
7
&
il fe fera
~II
plus ou ¡noins de tefl1s,
f~19n
la force des vai(fe,\ul¡
1
ou [elon la /ituation du e9rps
i
ear /i le ¡:orps
,Il
ap–
puyé fur le dotJier d'une ehaire , le pOlds du trone por–
fCrn
moins fur les eartilages, ils fcrom dOfle moins
pr~f
fés;
1'~ai\.\J1
des vailfeaux qui arriyen¡ dans les earlila–
ges ¡rouyera done
moln~
de réll naoee, elle pourra done
¡nieux
¡"S
dllater: ma;' quand
I'a~ion
des vailleaux eom–
meneera
a
diminuer; le sfécroitlemeflt
arriver~,
paree que
la pcfan¡eur du eorps l'empQftera alors fur I'aél)on des
yai(fe~ux, laqu~lIe
he fer3 plus au$ yigoureule quand
!a
dig~nlon f~ra
fai te,
&
qU3pd la tranfpiratiol1, qui en
tres-nbondant~
trois \leures
apr~s I~
repas, aura diminué
le
volum~,
&
par conréquent I':¡al n des vaillcaux
&
Ja chaleur qui porte partou! la raréfaétion .
fO.
11
Y a' un
a«roijJ¡'ment
&
un déerollTrment auquel toutes
e~s
eau–
fes n'one pas la
mem~ p~rt;
quand on en eouché 00
deviem plus long d'ulI dcml-pouee.
m~me
davantage:
m~is
cene aug¡ncntation difparotr de. qu'on en levé_
Deux fpi lS expliquerqnt ce
ph!!nol1l~ne.
1'.
L'épine en
plu~
droite quand on
dl
eouehé , que lorfque le eOIps
en fur fes pi6s,
2',
L e lalon fe gonflc;
&
ce gonfle–
mept di[par01t par le poids du eorps; au rene cee
a(–
f1'Oiffeme",
&
ce deeroillcfI1enc ,fOOl plus eon/idérablcs
dans la jeunelfe, que dans J'a&e aV:l.\leé, M, Senac
~
E.{Tnis de
Pbyfi'!¡". ( L)
Ac;~
(