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7~

ACC

droit ,"c3eulC pouces

&

demi au-deílhs du fondement, tle

lailfoit pluS de doute (ur le chemin que les os

&

les

aUlres matieres ¿trangeres avoiem tenu.

En exami¡¡atJ[

~

vea Le doigt cette p1.aie, M. Lim;e

(entie la tete d'un ¡retus qui écoit fi fortement appli–

quée, qu'il ne pUt la déranger,

&

que depuis trois

jours la malade ne rendoir plus de matieres extraordi–

naires .

L'élat

d~

la malade étant conflaté, il s'agilfoit de

la guérir; pour cet ctl:er, M. Lime

commen~a

par

lui donner des forces, en lui prefcrivam les meilleurs

al imens

&.

les remedes

I.es

plus capables d'affoiblir les

fymptomes du mal; enfuite

iI

travailla a tirer le relle

du fretus; ce qu'il ne put exécuter qu'avec des précau–

tions iufinies,

&

dans un tems tres·conlidérable.

1I

tira

avec fes doigts tous les pcdts os

&

les chairs;

iI

in–

:venta des inlIrumens

~

I'aide def(¡uels

iI

coupa les gros

os, (ans aucun danger pour la femme;

&

ce traitement

commeucé au mois de Mars dura cinq mois, au pour

defquels la malade fe rrouva en érar de vaquer

¡¡

fes

¡lffaires. Ceux qui le fuivront Jans cont fon dérail,

doureront

(i

rart a moins de relfources que la nature,

~

s'i1 n'y a pas des cas olí le Chirurgieo

&

le Mede–

ein ne font pas plus qu'elle pour nOtre· confervation :

eependant on fair qu'elle ' conferve tour ce qu'elle peut

emplleher de périr,

&

que de tous les mnyens qui

lui font po11ibles, il n'y en

a

prefqu'aucun qu'elle

n'employe.

M .

Lime cherche, apres avoir fait I'hifloire de la

guérifon , dans quel endroit ou dans quelle parde du

vemre de la malade le fretus étoit contenu pendant qu'il

v ivoit . On pcnt d'abord

foup~onner

quatre endroits dif–

férens ;

la

(imple capacité du ventre, la matrice, les

trompes,

&

les ovaires.

11

n'étoit pas da:ls la (imple capacité du ventre, parce

qu'en prelfalH la partie inférieure du ventre de haut en

has, on couchoit une efpece de poche d' une grandeur

a

colltenir un petit fretus d' envlron

(ix

mois, ronde,

peu fiable daos Ion affierre,

&

pcrcée d'un trou. Cetre

poche n'é¡oit pas les membranes du frelUs, mais une

partie de la mere, car les membranes du frelUs avoient

éré extraites par I'ouverture du gros boyau .

II n'étoit pas non plus dans la cavité de la matrice ;

Je.

paree que la mahde a eu re)(lément fes ordinaires

pendam cene grolfelfe:

2

n .

que le trou de la poehe

éroit litllé

a

Ca partie larérale gauche :

3

Q

que trois mois

apres la lortie du fretus, cene poche étoit encore groffe:

4°.

que pendanr le traitemem

iI

n'étoit Jurvenn aueune

altérarion aux parties nalurelles, aucun écoulemenr,

&&.

5° .

que la macrice pldne d'un fcelUs de

fix

mois ne

s'étend poi

O[

jul(¡u'aux taulfes cÓtes:

6°.

que s'il e\lt

été daos

la

marrice,

iI

en e\lt rongé les parois pour

en fortir.

D ;otl

M . .

L ime conelut q\.le c'efl done ou la trom–

p'e Ol! l' vaire qui avoit fervi de matriee au fO?lUS: mais

JI

ne fe déeide point pour I'une de ces pardes plul6t

que pour I'autre; ·il conjeaure fenlemem que la poche

formée par I'une Ol! l'autre s'efl ouverte,

&

que le

fce–

tus efl tombé gans la capacité

de

l'bf Pogaflrc olí il efl

mort .

On a vu par le commencement de cet artiele, ce

qu'i1 produiiit la,

&

quelles furent les Cuites de eet ac–

cidenr .

. Vers la fin de Septembre la malade fut auffi forte

&

dans le

m~~e

embonpoim qu'auparavant. Elle joüiffoit

9'

une partalte famé lorfque M . L ime faifoit l'hifloire

de fa maladie.

. Le fait préeedent efl remarquable par la maniere dont

une femme s'efl deo.ralTée d'un enfam mort : en voici

UD autre qui Ile I'efl guere moins par le nombre des

enfans qu'une femme a mis au monde touS vivans. On

lir,

Hifl· de l'A&ad. 1709,pag.

i2.

que dans la meme

anLlée la femme d'un Boucher d'Aix éroit accouchée de

quatre filies, qui paroilfoient de différens termes, enCui–

.te d'une malfe informe, puis de dcux Jours en deuK

jours de nouveaux enfans bien formés, tam

gar~ons

que

ñIles, Jufqu'al! nombre de cinq; de forte qu'en tout il

y

en avoit neuf, fans compter la maOe: ils étoient tous

vivans,

&

furenr tous baprifés ou oDdoyés. On n'avoit

point encore ouvert la malfe informe, qui apparemment

eontenoit un autre enfant. Le nombre des enfans,

&

q ue/ques

Coup~ons

de fuperfétation, 10m ici des chofes

tr~.-dignes

d'obfervation .

J

ett

vrai que J'hifloire de la fameufe Comtelfe de

H ol ande feroit bieu plus merveilleufe : mais auffi lI'a–

t-eJle pas l'air d'une hilloire.

APC

En

1681',

a

Leekerkl't'€h, qui efl

a

huit ou dix lie–

ues de la H aye,

la

femme d'un uommé Chrétien CIaes

accoueha de ciuq euf3ns . L e premier fut un garc;on quí

vécut deux mois. Dix-fept heures apres la naillaoce de

celui-Ia, viD! un recond fils , mais mort. Vingt-quatee

beurcs apres celte femme mil au monde un troifieme

gar~ou,

qui vécut environ deux heures. Amres vingr–

quatre heures apres elle eut uo quatricme mort-lle . El–

le mourut elle-meme en me!tant au monde un cinquie–

me

gar~oD,

qui pént dans le travai!.

Je terminerai cet article par une queflion phyfiologi–

qoe relative

it

la méchallique des

accou&hemem.

On

demande s'il fe fait un écartement

de~

os pubis dans

cette opération de la nature. Queiques aureurs penfenr

que ceux 'lui tiennent )'affirmauve le font avec lrop de

crédulité,

&

peu d'exaairude: mais

iI

y

a des faits tres–

eirconflanciés qui détruifent ces imputations. M. Ver–

dier, célebre Anatomille, de l'Aeadémie royale de Chh

rurgie,

&

D émonl1rateur royale des écoles, a traité am–

plément cene matiere

dam fon Traité d'Ojléologie,

a

I'artide des 06 du baffin.

M .

Loüis a raie des oblerva–

tions fur un grand nombre de caJavees, a la follicita–

tion de M . Leveet, membre de la meme aeadémie;

&

tous deux ont v\l par le parallele de la jonaion des

os

~u

baffio des femmes

&

des hommes , que dans eel–

les-la il y avoit des difpofidons tres-nalUrelles a I'écar–

temen'! non - Ceulemem des os pubis, _mais encore des

iléons avec I'os fa<¡fum.;

&

I'exameo des cadavrcs des

femmes

morte~

en couehe

a

l'H6tel-Dicu, que M. Le–

vret a fait avec

M.

Moreau, Chirurgien major de cette

maifon en furvivance de M. Boudou, confirme que

toute la charpente ofreufe du baffiD

pr~te

plus ou moins

dans les

accou&hemens

les plus nalUrels.

Les Chirurgiens

Fran~ois

om beaucoup travaillé fur la

matiere des

arc,,¡,,hemens:

tel5 fom

Portau, Peu, I/iflr–

del, Amand , Moriceau, Lamotte , Levret ,

&c.

M.

PU

'l.OS

a donné

a

l' Académie de Chirurgie plufieurs mé–

moires fur ceue matiere: il y en a un inleré dans le

premier volume fur les pertes de fang des femmes

grof–

fes,

digne de la répuratlon de l'aureur.

(T)

A

C

e o u e

H

E R,

v.

n. enfañter.

AHoucher heu–

reufement . Elle a 4&&ouché en tel endroi:. Elle efl

4&&ou&hée . A&Cou&her

terme. A&&o".her d'un enfant

mort.

(L)

ACCOUCHER, v. aa. aider a UDe femme a accoucher.

C'e(f ..,te Sage-femme qui

4

flc&01lthé une telle dame.

Elle ac&ou&he bien. Un Chin,rgien acco1tChe mieux

q,,'une Sage·Femme.

A C C

ü

U

e

H

EU R,

f.

m. Chirurgien dont le ta–

lem principal efl d'accoucher les femmes. Ce Chirur–

gien efl un bon

A«01ltheur.

A

C C O

U

CHE

U

S

E

f.

f. femme qui fair profef–

fion d'accoucher.

Habile Accoucheufe .

On dir plutÓt

Sa{e-Femme .

(L)

11 Y

a des maladies, dit 13oerhaave, qui vienneut

de caufes toutes particulieres

&

qu'i! faur bien remarque.

parce qu'elles donnen! lieu

a

une mau\'aife conforma–

tion. Les principales font I'imaginatioll de la mere ,

l;.im–

prudence de

1'/I&&ou&heufe

&&.

11

arrive fon Couvem,

ajoute fóu commemateur,

M.

de la Metrie, " que ces

" femmes rendelll les corps mous des

enf.~ns

tous dif–

" formes,

&

qu'elles g!tent la figure de la tete en la ma-

niant trop rudement. D ela tam de fo!s dOllt la tete

ti!

mal faite, oblongue ou angulaire ,ou de 101He autre tor–

me différeme de la nalUrelle . JI vaudroit mieux pour

" les femmes, ajoute M. de la Metrie , qu'il n'y d lt

point

d'A«ou&heuJes

_

L'art des accouchemens ne

convient que 10rfqu'i1 y a quelque oblladc: mais ces

" femmes n'arrendelll pas le tems de la nature; elles dé- ,

ehirent

I'",uf,

&

elles arrachent I'enfam avam que la

" femme ait de vraies douleurs . J'ai v\l des enfans doot

les membres oor été luxés dans cette 0eérarion; d'au-

" tres qui en om eu un bras callé. L orlqu'uo membre

a été luxé, !'accident reflam inconDu I'enfalll en a

pour le refle de la vie. Lorfqu'il y

~

fraaure, le

" raccourciilement du membre I'indique. Je vous con-

" feille donc, lorfque vous pratiqucre'l., de réprimer

" ces téméraires

A«ou&heufes " l/oye%. Infl. de B oher–

haave.

Je me crois obligé par I'inrérer que tour honnete

homme doit prendre

a

la nailfance des citoyens de dé–

clarer que poulTé par une curioliré qui en

nat~rel1e

a

celui qui penle un peu, la curiofité de voir nairre I'hom–

me apres !'avoir víl mourir tam de fois, je me fis con–

duire .che'L .une de ces

Sages-femm.es

qui fom des

élev~

&

qm

re~01Vent

des Jeunes gens qUI cherchent

a

s'in!lrui-

re

J