ACC
1°C
de In matiere des accéuehemens,
&
que je vis H des'
cxemples
d~inhumanité
qlli feroiem prefque incroyables,
chez des barbares . Ces Sages-femmes , dans I'efpérallce
d',utirer chez elles un plus gr:lnd nombre de fpeétateurs,
&
par conféquent de payans , faifoient annoncer par Icurs
éIUllf.ire< qu'elles avoient une femme en eravail dom
I'cnfam viendro it cere:unement cOlme uature. On accou–
roit;
&
pour ue pas tromper I'attente, elles retournoient
I'cufane dans la matricc,
&
le faifoiene venir par les
piés. Je n'oCerois pas avancer ce fait fi je n'en avoi,
pas ¿té témoin plufieurs fois ,
&
(j
la'Sage-femme elle'
meme n'avoir eu I'imprudence d'en convenir devam
moi, lorfque tous les aíliflans s'étoient retirés. J'invite
donc ceux qui Com chargés de veiller aux defordres
qui fe palfent dans la fociété, d'avoir le. yeux fur ce–
lui-Ia.
ACCOUER, v. aét. Q uand le Veneur court un
cerf qui efl fur fes fins,
&
le joint pour lui donner le
eoup d'épée au dl!faut de I'épaule, ou lui couper le
jarree ; on dir , le Veneur vient
d'Meotlar
le cerf, ou le
eerf ell
tlecotlé.
• A C C OUP LE , f. f. lien dom on :I.ttache les
chiells de chaITe, ou deux
a
deux, ou quelquefois trois
l
erois.
°
A C C
o u
P L E M E N T,
f.
m.
¡onaion du mále
&
de la femelle pOtlr la généraeion .
L es animaux s'ac–
eouplem de différentes 6,011S,
&
il
Y
en aplufieurs
qui ne s'accouplent poillt du tout . M . de Buffon nous
donlle une idée générale de cette variété de la nature
dans le
11.
\'o!. de
I'Hifl . ;lt1t. gén.
&
parto ave< la
¿cfcription
¿re
etlbin,t dI! R oi , page
311 .
&
jflivan–
ItI .
V
oici fes
propr~s
termes.
" La plus grande partie des ani.maux
Ce.
perpétue~t
par
" la copulation; cependant parml
I~s anIm~u.x
qUl om
, des Celes, il
Y
en a beaucoup qUl ne fe 10lgnent pas
, par une vraie copulation;
iI
femble que la plllpart
:: des oifeaux ne falfen t que comprimer
fon~mem
la
" femelle , comme le coq, dom la verge quolque dou–
" ble ell fon courte, les moineallx, les pigeons,
&
e.
" D'autres,
¡¡
la vérité, comme I'autruche, le canard,
" I'oie,
&e.
om un membre d'une grolfeur confidéra–
" ble,
&
I'intromiílioll n'efl pas équivoque dans ces
" efpeces: les poilfons mates s'approchent de la femelle
" dans le tems du frai; il femble
m~me
qu'ils fe frot–
" tem ventre contre ventre, car le
m~le
fe retourne
" quelquefois fur le dos pour rencomrer le ventre de
" la femelle, mais avec cela
iI
n'y a aucune copulation;
" le membre lIécelfaire
a
cet aéte n'exifle pas;
&
lorf–
" que les poilfons m51es s'approcheut de fi prcs de la
" fcmelle, ce n'efl que pour répandre la Iiqueur conte–
" nue dans leurs lailes fur les reufs que la femelle laif-
fe couler
alo~s ;
iI
femble que ce Coient les reufs
" qui les atrirent phltÓt que la remelle; car fi elle celfe
" de jetter des reufs, le m!le I'abandonne,
&
fuit avec
." ardeur les reufs que le couram emporte, ou que le
" vent difperfe: on le voit palfer
&
repalfer cem fois
" dans tous les endroits
011
il
Y
a des reufs: ce n'efl
lUrement pas pour l'amour de la mere qu'i1 fe don–
" ne tous ces mouvemells;
iI
n'efl pas
iI
préfumer qu'il
" la connoilfe touJours; car on le voir répandre fa li–
" queur fur tous les reufs qu'¡¡ rencol1tre,
&
fouvcm
" avaoc' que
d'~voir
reneontré la femelle.
" 11 Y
a dop.c
de~
animaux qui om des Cexes
&
des
" parties propres
a
la copulation, d'aueres qui om auffi
" des fexes
&
qui maliquem de parties nécelfaires
a
la
l '
copulation; d'autres, comme les Iima,ons, om des
" parties propres
a
la copulation
&
011t
en
m~me
tems
les deux fexes; d'autres, comme les pucerons, n'out
" poim de Cexes, fol1t égalemem pcres ou meres
&
en–
" gendrenr
d'eux-m~mes
&
f.1ns copulation, quoiqu'ils
" s'accouplenr auffi quand
il
leur plalt, fans qu'on puif·
" fe favoir trop pourquoi, ou pour m ieux dire, fans
" qu'on puilfe favoir li cet
ac<ouplement
efl une con–
" jonaion de fexes, puifqu'i1s en paroiflem tous égale-
0"
ment privés ou égalemcm pourv(\s;
a
moins 'qu'on
" ne veuille fuppofer que la nature a voulu renfermer
" dans l'individu de eette petite beee plus de faculeé
" pour la génération que dans aucune atare efpece d'a–
.. nimal ,
IX
qu'elle lui aura aecordé non-feulemenr la
" puitTance de fe reproduire tOut fcul, mais cncore le
.. moyen de pouvoir aum fe mulliplier par la commu–
" nication d'un'autre individu".
El
,¡
la pag.
313. "
Prefque tous les animaux,
a
" I'exception de I'homme, Out chaque ann6e des tems
.. marqués ponr la g¿nération : le primems efl pour les
.. oifeaux la [aifon d leurs amours; celle du frai des
carpes
&
de plufielltl autres efpeces.,de poiílons efl le
Tome
1,,-
ACC
73
tems de la plus grande chalenr de l'année, comme aux'
.. mois de Juin
&
d' Ao(\t ; celle du frai des brochets
o ,
.. des barbeatlx
&
d'aurres cfpeces de poilfons, efl au
printems; les Ch3tS fe cherchem au mois de J anvíer,'
.. an mois de Mai,
&
au mois de Septembre; les che·'
vreuils atl mois de Decembre; les loups
&
les renaids
.. en Jallvirr; les chevaux en été; les cerfs au mois de'
" Septcmbre
&
Oétobre; prefque tous les infeétes ne
.. fe joigncnt qu'cn automne,
&
C.
L es uns , comní¡¿
" ces derniers , fcmbl ent s'épuifer totalement par I'aéte'
" de la génération,
&
en effet ils meurent peu de tems
" apres, comme I'on voit mourir au bout de quelques
.. jours les papillons qni produifent les vers
a
foie; d'au–
" tres ne s'épuifent pas jufqu'a I'extinétion de la vie ,
.. mais i1s deviennem comme les cerfs, d'une maigrcur
" extreme
&
d'une grande foiblelfe,
&
iI
leur faue un
" tems eonfidérable pour réparer la perte qu'i1s ont faite
" de leur Cubflance orgalllque; d'autres s'épui(fent en-
core moins
&
fom en étnt d'engendrer plus fouvent;
.. d'autrcs enfin, comme I'homme, ne s'épuiffent poine
du tour, ou du moin fom en ¿rae de réparer prom–
ptemeut la perte qu'ils ont faite,
&
i1s fom auffi en
" tout tems en élat d'engendrer; cela dépend unique-
ment de la conflitution particuliere des organes de ees
" animanx : les grandes limites que la uatn re a mifes
" dans la maniere d'exifler, fe trouvent toutes auíli é–
" tendues dans la maniere de prendre
&
de digérer la
" Ilourrirure , dans les moyens de la rendre ou de la
garder, dans cenx de la féparer
&
d'en rirer les mo–
.. lécules organiques néceílalrcs
¡¡
In reproduaion;
&
., par-tout nous rrouverons toujours que tout ce qui
" peut
~tre
efl".
(l)
ACCOUPLEMENT, s'entead
en Architeélllre ,
de la
maniere d'efpaeer les colonlles les plus pres les unes
des autres, qu'il efl poílible, en évitant néammoins la
pénétration des bafes
&
des chapiteaux, comme au por–
tail des Min imes par
Fran~ois
Manfard. De mus les
ordres , le doriqne efl le plus difficile
3
accoupler,
a
caufe de la diflrib\3tion des métopes , de la ¡'rife, de fon
entablemeot; lefq uels, felon le fyfteme des ancieas ,
doiveot étre quarrés, quoique plufieurs Architeétes mo–
dernes ayem n égligé ce précepre, tels que de BI'olfe
i\
S. Gervais
&
au Luxembourg,
&
le Mercier au Palais–
royal.
(P)
A C C
O
U P L E R,
V.
aa. apparier enfemble le
m~~
le
&
la fe melle .
f/oyez
ACCOUPLE~1ENT.
(L)
ACCOUPLER
terme de riviere,
c'efl lier plulieurs bat–
teau x enfemble.
ACCOUPLER .
terme d'Agrieultllre ,
c'efl appareiller
deux chevaux, deux breufs, pour les employer au la–
bour des terres
& iI
d'autres ouvrages de la campagne .
ACCOUPLER. On dit au triétrac
a«oupler
fu
da–
mes,
c'en proprement les difpofer deux
a
deux fur uni!
Beche .
V oye:¿
DAMES.
1
A
C C O
U R
C
1R
1,.
bride dan! fa main,
c'efl un'é
aétion par laquelle le cavalier, apres avoir tiré vers lui
les renes de la bride, en les prenant par le bout
011
ell:
le bouton avcc la main droite, les reprend enCuite lavec
la gauche qu'il avoit ouverte tant foit peu, pour lai(fer
couler les renes pendam qu'il les tiroir :i lUl .
(f/)
ACCOURC1R
le trait, terme de ChajJe,
c'eflle ployer
iI
demi ou tout-:i-fair pour tenir le Iimier .
)
A
e
C.Q U
R
S
E,
f. f.
terme
de
Marin.,
c'efl
re
pa(fage qu'on lai(fe au fond de calle dans le mi'lien
&
des ,deux c6tés du vai(feau . pour aller de la poupe
a
la proue le long du vailfeau .
(Z)
A
e
C O U
T
R
E
M
EN T,
r.
m. vieux mot qui
fr–
gnitie
J>'tl(ure,
aj ltfl_mcne.
11
fignifioit aum
l'habi/le–
ment
&
1"I'If,ipage
militaire d'un roldat, d'un chevalicr,
d'un gemilhomme .
QuellJues auteurs fom venir ce mot de l'Atlemand
CIlfler ,
d'ou I'on a fait
eoutre,
qui efl encore en ufage
dans quelques
c~lhédrales
de Franee,
&
emre autres
dan~
celle. de Bayeux, pour fignitier un
faérifltlin
OU
offiner
qUl a foln de parer l'autel ou l'églife. D'autres
le fom venir du mot
ac"ulturare ,
qui dans la balfe la–
tinité équivallt
ii
",Ituram dare
OU
ornare .
Quoiqu'il
en foir, ce terme ell furanné,
&
n' efl plus d'ulage
que dans la cOllverfation ou dans le flyle famil ier .
(G)
A C C O U
T
U M
E
R
un eheval,
e'efl le (lyler , le
faire
a
quelqu'exercice OU
a
quelque bruit que ce Coit,
pour qu'il n'en ait point peur .
( 17)
AC C R ET I ON,
f. f.
en M edeci"" vo)'ez
Ac-
CR01SSE~.IENT .
.
AC CR O C HEME
NT,
f.
m.
parmi lef
H~rlo
g en ,
fignifie un vice de l'échappemenr qui fait
arr~ter
¡'horloge .
11
vlent de ce qu'une dent de la roue de ren-
S
con-
/