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3-g·

fi

t

S T O I 1l

i

.

J'

ai

cómbattu fortement. Mais chaque

jour

augmentant les diffi.cukés,

j'

ai

fenti que le

-combat étoit tirop v-iolent pour mes•forces.

Que

n~av0is-fe

:alots urte Mad.- Bemont

a

c-onfulter"!

Ii

rt'.eft pas furp_re11an,t

<:J.º~· ~e foi~

devenue·la pr-01e d·unenou:e melan"tolie:qw

m'a forcée au ftlence

!-

.

Enfin, le cheválier-· prit

fa'

réfolution de.

nous quittei.·.-Quelle peine, & quel

plaifu:

néa11moins , ne relfentis-je point de

cet.te.

nouvelle? J'efpérai de bonne

fui

qu

e fon

abfence rétabliroit .m0n repos.-La veille de

fun départ,.

te

me fiS" un triomphe de la con·

duite que je tíns avec lui devant> tour.e ma

fumille. Elle fut uniforme.- Je patus· gaie r

tranquille,.heureufü dans moi-merne, & j'ad·

rnirai•la joie qúe je caufois-

a

mes ·ehers- pa...·

renrs. Je fis des vreux poúr le Bonheur d'e-fa

vie; je le remerciai du plaiíir & de l'utilité

que j'avois· tiré.e de fes lecons; .& je lui fou–

haitai de n'etre jamais·

f~1s

quelqu'un dont

l'amitié lui rot auffi agréable que la•íienne

l!avoit été pour.. nous. Je fus d'autant plus

aonte

nte d

e moi-meme-, que je: ne me fentis

poinr

da.ns

la

·néceffité de me faire violence,

pour

cache

r les tourmertts·de mon

creui;·.J'en

augurai bien peur !'avenir; & mes

adieux.fu

renrplus libres qu'il ne fembloit s'

y.attendre

.

Je crus- voir, pour la·premiere fois cians fes

yeux, un air d'intéret, qui J11e donna· pour

lui-meme une pitié,.donrje me.figaruque

Je

befoin étoit paífé pour moi..Cependant j'eus

u-n. inftant.d émotion

a

fon départ. LorfquQ'