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vous me connoiífez mal, ou vous vous ou–
bliez vous- mérne. A préfent, Monfieur,
que je me fuis expliqué avec franchife, je
.fois pret
a
vous faire des excufes pout tout
·ce que vous avez pu trouver d'offenfant dans
-la maniere;
&
prenant brufquementfa main,
quoiqu'avec ardeur, plut&t qu'avec rudeífe
~
acceprez mon amitié, Monfieur, & comp–
.tez que je mériterai la v&tre.
Il a regardé fon frere. Apprenez - moi,
lui a-t-il dit, quelle réponfe je dois faire
a
cet étrange homme? Prendrai·ie
l'
air chagrin
ou content?
Ah
!
foyez content,
&
ne prenez point
d'autre air, a répondu le prélat.
-
Il m'a embratfé , en me d.ifant que je
l'emportóis; qu'il s'étoit alarmé
a
conrre–
temps, &que j'avois marquétrop de chaleur,
mais qu'il falloit nous pardonner mutu_elle–
ment. Sá fem1ne a paru ince
rtaine, fans pou–
voir deviner ce qui donnoit
occafi.ona
ce re–
nouvelle1:nent d'amitié. Le v
ieux comte
&
le
direél:eur n'en ont pas été
moins furpris.
Le ·
marquis avoit quitté le cabü
'l.Ct.Nous nous fommes alli
s, &nous avons
raifonné diverfement fur la fituation de notre
chere malade. Mais
j~
ne doute point que
li
cene ·entrevwe avoit été ménagée avec moins
de furprife pour elle,
011
ne lui eut épar–
gné les acces qui nous ont tenus en alarme ..
fur la
defcripti~n
de
la
jeune marquife.Enlin
Camille eíl: venue avec l'heureufe nouvelle
qu'elle commens;oit
~
revenir
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&
que
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