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nu

C1nv.

GRA"NbrssoN.

87

J'ai fait

le-

voyage d'Angleterre, Made–

moifelle,

&

j'

en fuis revenu depuis peu pour

·vous voir, vous

&

votre cher Jeronimo.

Jeronimo

!

en levant une main , fans re–

drer celle que je tenois dans les miennes,

-pauvre Jeronimo

!

Béniffons le ciel

!

a dit le général, je vois

quelque lueur d'efpérance. Les deux mar–

quifes ont pleuré de joie.

V

otre J eronimo, Mademoifelle, ce tendre

frere, commence

a

donner d'heureufes ef–

pérances. L'aimez-vous

?

Si je l'aime

!

Mais de quoi eíl:-il quef–

-rion?

11

me femble que je ne vous entends

point.

A préfent que vous etes rétablie, Jeronimo

fe croire heureux.

·

Su

is-je rétablie

! ....

Ah

!

Moníieur.....

Mais fecourez-moi, fecourez-moi , Che–

valier

!

en criant d'une voix foible,

&

re–

gardant autour d'elle avec une apparence

d'affiiél:ion

&

de terreur.

C'étoit l'idée de

fa

cruelle couíine qui re–

venoit troubler fon imagination. Je lui ai

promis mon fecours,

&

je l'ai aífurée aulli

de celui du général. Ha

!

vous ne favez pas

~

m'a-t-elle dit,

~vec

quelle barbarie j'ai été

trai¡ée. Mais vous allez erre mon défenfeur.

Venez vous affeoir proche de moi. Je vous

apprendrai ee que

j'

ai fouffert. Elle efl: re–

tour11ée avec précipitation fur fa chaife. Je

l'ai Ílüvie. Elle m'a fait íigne de me placer

pi::es

d'elle: Vous fatirez donc,-Chevalier...

o.