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fa
main de celle de fon frere, elle a jeté
(~
i:egards des deux cotés ;
&
diíl:inguant celle
de
fa
mere, elle
r
a pri[e des deux fiennes,
·en penchant la rere d€Ifus avec un
mouve~
b1ent de tendreífe.
Le marquis s'ell: levé de
fa
chaife ,
fon
n1ouchcir aux yeux. Chere fille
!
s'eft-il
écrié ; ab
!
que je ne revoie jamais un
fou–
rire de
c~tte
efpece
!
I1 pénétre ju[qu'ici,
a-t-il ajouté , en appuyanr
la
main fur
fa
poitrine.
Chere
&
obligeante fceur, a repris le gé–
n ér:il , vous ne nous l}léprifez done pas l
1'1ais voyez les pleurs que vous fuites ré–
p andre. Voyez votre pere. 11 attend <;le vous
un peu de confolation. Sa douleur de votre
iilence....
Elfo a jeré les yeux drr coté mi
j'
éroi!.
El!€
m'a vu: elle a treffailli. Elle m'a re–
gardé une feconde fois ; elle a tretfailli
encoreº:
&
quittant la main de
fa
mere,
paliffant
&
rougiffant tour
a
tour, elle s'eft
levée, elle a paífé les deux bras autour de
Camille.... O Camille
!
c'efl: tout ce qu'elle
a pu -'prononcer. Un torrent de !armes s'eft
·ouvert le palTuge ;
&
roure
l'
aífemblée ,
quoique vivemenr
rouchée, a trouvé du
foulagement
a
les voir couler dans cecre
abondance. Je me ferois précipité vers elle,
je
l'aurois pri[e dans mes hl!as, fans acren–
tion pour les témoins ; mais le général
m.e
"fetenant, m'a dit, d' u,n ton qu'elle
pouv~1t
entenclre : cher Grandiífon, demeurez
afüs,