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CHE
v.
GRA NDI!S 5
o
N.
n
vers
la
fenerre , Camille lui a dit : ici, ici,
-Mademoifelie,
&
l'a menée vers un fauteuil
qu'on avoit plaGé pour elle entre les deux
marquifes. Elle a íuivi fans réfríl:ance. Elle
s'ell: a!Iife. Sa mere a pleuré. La jeune mai;–
quife a pleuré aulli. Son pere foupiroit,
&
détournoir fes yeux d'elle. Sa inere lui a pris
la tñain, en lui diCanr
~
mon amour, regar–
dez autour de vom. Je vous prie
j
Madame,
a
dit
le vieux comre, lai!fez-lui faire fes' pro–
pres obtervations. Elle a paru fourde
a
ce
que d:foiem
fa
mere
&
fon onde. Elle n'a
pas méme levé les yeux. Camille étoit de-
bout -derriere fo
n fauteuil.
-
Le général
s'
e.íl:levé , avec un melange
de douleur
&
d'impatience,
&
s'eíl: appro–
ché d'elle. Chere
íreur,
lui a-t-il dir, en
penchant la tete fur fon épaule
,
regardez–
nous done. Ne nous traitez pas avec cette
-11pparence de mépris. Voyez votre pere,
vorre 1nere, votre fceur,
8!:
tour le inonde
en pleurs autour de vous, Si vous nous ai–
rnez, accordez-nous
m1
fourire.
11
a pris
fa
_rnain, que
fa
mere avoir quitt'ée pour s'aban–
donner
a
fes propres émotions.
Elle a levé enfin la vue fur Iai;
&
fat-–
fant comme un effort de complaifance, elle
a taché de fourire ;-
mai~
l'air fombre avoit
pris une
íi
forre poffellion de tous fes traits,
qu'elle n·a pu marquer
a
fon frere que le
déftr del'obliger. Son fourire fembloit plongé
dans un nuage de trifieffe. Pour marquer
encore plus ae complaifance) elle a dégag4
D
J