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faétion , mais vous ne m'en ferez pas moins

chere,

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vous le refufez. Elle l'a prié en deux

mors, avec tome la force qi1'elle

y

pouv<?it

mettre en parlant fort bas, d'erre moins

généreux ou moins prelfan.t. Miladi G ....

fans paroirre furpri{e de ce petir dialogue,

·sui'n'avoit duré qu'un iníl:ant, s'eíl: levée,

1

a prife par la main,

&

l'

a priée de palfer

avec elle dans le cabiner voiíin. Elles n'en

font

forties qu'a l'heure du d!ner. Jamais

mrfs Grandilfon ne m'avoit paru plus aima–

ble qu'a fon retour. Une rougeur charmante

étoit répandue fur fes deux joues. L'air de

fatisfaébon qu'elle avoit dans les yeux, fai–

foit briller dans toute

fa

figure des graces

que 1e n'y avois pas encore remarquées,

&

fembloit adoucir la 111ajeíl:é narurelle de

fes

traits. Milord G...• a paru charmé,

~omme

Ji

fon creur en avoit tiré les doux préfages.

Le vieux comte n'a pas marqué moins de

,contenrement.

Pendant le d!ner, mifa Grandilfon a peu

parlé,

&

je lui ai trouvé l'air peníif. Ce

changement m'a caufé beaucoup de joie : il

rne fait juger qu'a mefure que

1

amant tou–

che de plus pres

a

la qualité de mari )

les

vivacités exceffives d'une rna1trelfe fe perdent

dans les complaiGnces d'une femme obli–

geame. Cependarnt , par intervalles,lorfque

la

joie de milord vouloit débor<ler fur

fes

levres, j'ai fort bien

obfer\1é

qu'elle repre–

noit ce reg·ard qui infpire tour

a

la fois

l''\rllO\Jr

&

la crainte. Aprt:s k diner, milagi