nuClitV.GllANDISSON.
f'1
geant. Il paroilfoit triompher de taus les
tourments qu'il leur avoit fait fouffrir :
a
l'occaíion de quoi, chere Lucie? Je ne erais
pas que vous le deviniez plus que moi. 11 me
femble, au fond, que le monde n'en iroit
pas plus mal, quand ces vains emportemencs
feroienr moins communs parmi les peres
&
les meres.
Mais , comment la vivacité de mifs Char–
lotee, ai-je
penf~
en moi-meme, fe laiffa–
t-elle
{i
facilement fubjuguer? Cecee réflexion
m'a faic fourire. Miladi, qui s'en eíl: ap–
percrue, m'a demandé ce qui
fe
paífoit dans
mes idées? Me le pardonnerez-vous
?
lui
ai-je.dic. C'eít ce que ;'ignore, m'a-c-elle
répondu. Je me fie done, ai-je répliqué,
a
vocre bon naturel: je fouriois d'admiratiQn
poqr les charmants
progr~s
que tl<?tre Char–
lotee a fuirs depuis ce temps
lLO
lamalicieufe
filie! s'eíl: écriée mifs Grandilfon; mais elle
paroit avoir oublié que je hü en dois déja
beaucoup. Le trait eíl: forc bon , a repris
miladi. Cependant je dois cetee juítice a
Charlotee
a
qu'elle a toujours e-q le· méme
feu que vous lui connoiffez, excepcé fous les
yeux de fon pere.
Mais je veUJC joindi;e , a continué la com–
teffe, quelques mots a fon dernier récit. Mon
pere nous retine jufqu'a ce qu'il eCit lu le
billec de milord, qu'il n'avoic poinr encare
ou.verc ,
&
qu'il n'<mvrit alors , ou je
fois
trompée, que polir
y
trouver l'occaíion de
nous faire quelque reproche. Cependanr j'e.a>
e
J
.