Table of Contents Table of Contents
Previous Page  54 / 392 Next Page
Information
Show Menu
Previous Page 54 / 392 Next Page
Page Background

'44

H

I

s

T

-o

J

1l

t;

réelle' l'obéiífance que vous devez

a

votre

pere, aux idées romanefques de coníl:ance

&

de .fidéliré pour un amant? Approchez-

·vous de moi, mon amoureureufe fille'; ap·

·prochez--vous, dis-je , quand je vous l'or–

donne.

( Mlfs Carofo1e

fe

leva. Quatre pas qu'elle

fit

en rampan.e , fon mouchoit

a

fes yeux, la

ll}Írent

a

la

porrée des mains de fon pere. 11

·faifa brufquement une des íieunes,

&

luí

faifant to'ucher

fa

m anche, il l'atrira jufqua

[es

genoux. Il tira fon amre main , qo'elle

avoit fur fes yeux. Le mouchoir comba.

JI

ne lui étoit pas difficile de voir qu'elle avoit

les yeux rouges

&

enflés de larmes. Elle au–

roit volontiers tourné la rete ; pour eacher

le défordre de fon viíage ; mais

il

lui renoit

forrement les deux mains ;

&

tour d'un

.coup il

fe

mir

a

faire de grands éclats de

· rire

).

·

Sir Th.

Eh

!

de quoi pleure cetre filie?

·Confolez-vous , Caí:oline

;

vous aurez un

mari. Je vous le promers. Je veux me hater

de vous conduire au grand rn;irché de Lon–

dres. Vous ferez éralée dans rous les

lievx

pubücs. J'aurni foin de vous faire parer des

diamants de vorre rnere pour arrirer les

yeux

des galants. Il faur que vos conqneres foient

prornpres, randis que vous aurez le méritede

la nouveauré'; fans quoi vous ferez bilmtot

confon

due d

ans la foule des

femme~

qui pro·

· diguent

le.ur

vifagedans touresles aífemblées.

L'impat

ienre

perfonne!

Qu'elle eft

a

plaindre!