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H1s:ro:rn.~
vu partir fon .amant..
Il
ne lui reftoit
qu~
l'incertitude
de
le revoir jamais.
Sa fa:ur
lut
..dir
>
qu'a
fa
_place elle auroit eu peine
a
le
laiífer partir foul, ne fi1t-ce que pour éviter
,
les tourments d'une entrevue avec un pere
qui paroiífoit trap accoutumé aux !armes
de~
femmes pour en etre touché
>
&
qui avoit
dans l'efprit une veine fatirique. Pour moi,
j'avoue qu'en cet endroit mon impatience
eíl: devenue fort vive , pour entendre ce
qui s'étoit pa!fé pendant le díner. Mifs Char–
lone, qui s'en eff appen;ue, s'eíl: chargée
de
fatisfaire ma curiofité. Cerre narration
lui
appartenc.it,
m'
a-t-elle-dit, parce
qu'
elle
11'
étoit que fpeél:atrice,
&
que les aél:eurs
l:toient fon pere
&
fa
freur. Cruelle fcene
!
a
répondu
la
comteífe. Je crois que mifs Byron
lle [era point furprife que je farfe plus
de
cas , d:ms mon mari, de la qualité d'hommc
fenfé, que de celle d'homme d'eÚJrit.
Voici le récit de mifs Gr::uidilfon: j'avois
été cha>rgée des excufes de ma freur; je re–
monrai avec les ordres abfolus de mon pere.
Oh! chere mere, s'écria Caroline, lorfqu'elle
fo
vit forcée de defcencL:e ; quel befoin j'au–
rois ici de vorre douce médiation ! Mais ,
Charlone, je ne puis marcher ni me tenir
for mes jambes. J'aiderai
a
vous fouteni.r,
luí répondis-je ,
&
vous ferez vos efforts
pour vous rralner. L'amour rampe , dit-on ,
lorfqu'ilne peurmarcher. Jemefouviensque
Caroline m accufa de méchanceté; mais je
ne le difois que pour la.fuire rire
&
lui
re11dre