DU
CHEV. Gn.ANDISSON.
i;
· Je fuis fui: , luí dit milord
L....
que vous
·1iecroiriezpas d
ignede votre filie ¡;¡n honm1e
qui n'auroit en
v.ueque la fatisfaétion de fes
propres défirs ,
& qui ne feroit pas ilifficulté
d'expofer une jew1e per(onne
a
des embarras
qu'elle n'a pas connus dans la 1naifon
de
fon
pere.
A n'lerveille , répondit
lir
Thomas ; nous
fommes capables rous deux , Milord , de
mettre de l'éloquence
&
de
l~efprit
dans un
compliment, lorfqu'ilne fera
quel'l:ionque de
polireífe. Mais je jouis d'une
parfai.reíanté ;
je n'ai pas fait un divorce
[¡
abfolu avec le
monde' que je fois difpofé aíacrifier mon
bonheur pour celui de mes enfants.CornEtez,
1v1ilord , qu'il me refte encore une forre
jnclinarion pour le plaifir. MesfiUespeuvent
erre nubiles; il paro1t que vous vous en
eres appers:u,
&
que vous avez commu–
niqué cette perfualion
a
l'w1e des deux :
d'ot1 je condus que l'autre ne
fe
croü:a point
fort
en arriere, pour avoir u·ois a11s de moins ;
c'eíl:fobligarion que j'ai
a
;votre amour. Mais
comme je ne ferai pas faché de vivre un peu
plus iong-temps pour
moi-m~me
, je vous
fopplie de renbncer
a
vos vues,
&
de me
laiíler
la
conduite de mes filies. Mon deífein·
eft de les mener
a
Londres l'hiver prochain.
Elles ouvriront les yeux autour d'elles. Elles
verront
íi
quelqu'un leur pla1r,
íi
elles plai–
fenr
a
quelqu'un;
&
du moins ne feront-eUes
pas expofées
a
[e
repentird'avoir pris le
pre~
mier.ho111:.me qi}i s'eíl: offert,
Tome
111.
B