Table of Contents Table of Contents
Previous Page  27 / 392 Next Page
Information
Show Menu
Previous Page 27 / 392 Next Page
Page Background

!)

u

CH!.

v.

GRAND

Is so N.

17

~e (~

v0yages. La défenfe portoit de ne pas

lui écr.ire,

&

de ne paS' répondre

a

fes lettres;

roáis leur &ere ayanc celfé depuis le rneme

remps de leur donner de

(es

nouvelles, elles

jugerent qrt'

011

lui avoit impofé les memes

loix ;

&

la fuite des

événernen~

confirma

leurs foupcons. Cene conduite ne pouvoit

etre expliqt1ée que par la Grainte ÓU leur _pere

étoir que

r

oubli de lui-m

e, dans lequel

il

paroiff

oit

vivre, ne

le fojer de leurs let–

tres; d'autant plus que fon bien fouflioit'

beaucoup de fes profufions. Les deux freurs

n'en coJ1tinuerenr pas moins d'écrire;

f

ur

quoi mifs Grandiifon , qui me faifoir ce ré–

cit, m'a déclaré , avec

fa

vivacité ordinaire,

qu'elle n'avoit jamais éré

c~able

de

[e

fou–

merrre a des ordres qui bleHent également la

raifon

&

la nature. Elle m'a demandé quelles

étoient la-deífus mes idées ;

&

la

comreffe

m'a priée auffi de lui en dire mon fentiment.

J'appréhende, leur ai-je répondu, la par–

tialité des enfants fur un point

fi

délicat. S'ils

(e_font leurs propres juges fur la nature

&

la

diíl:inél:ion des devoirs'

11

'efr-il pas a craindre

que leur penchant ne foit plutot écouté que

la.raifon? Mais, chere Henriene, a répliqué

mifs Grandiffon, n'auriez-vous pas écrit dans

les memes circoníl:ances?Il me femble, ai-je

repris, que je ne l'aurois pas fait; ne fllr-ce

que par cene raifon, que j'aurois cru r:non

frere affujerti au meme ordre'

&

qu'en le

violant, je me.ferois déclarée rébelle, fans en

rerirer aucun autre fruir, ou que,

fi

moJJ. frere