DU CHEV. GRANDJSSON.
t~
horreur pour les duels. Miladi
L ..
qui me
faifoit cette relation, y a joint une peinture
fort touchante des derniers momenrs de
fa
mere:
&
fur-tout des tendres infl:ances avec
le[quelles fon inquiérude
&
fon affeél:ion pour
fes filles, luí firenr conjurer fon fils de pren–
dre pour [es deux [reurs tous les fentimenrs
que la morr alloit éreindre
d~ns
le creur de
leur mere. /l(Vec la bonré dont
fir
Charles efl:
rempli, m'a dit miladi
L.....
il n'avoit pas
befoin d'etre preffé en notre fuveur; mais
il eíl:
íi
éloigné d'avoir oublié les exhorra–
tions d'une mere mourn.nre, qu'il paroít
quel~
quefois prendre un délicieux plailir
a
nons
les rappeller;
&
íi
quelque chofe a pu nous
confoler d'avoir perdn les deux
cher~s
per–
fonnes
a
qui nous devons le jour, c'efl:
d'avoir retrouvé l'une
&
l'autre dans k
plus aimable des freres.
.
Il fut inconfolable de leur perte commune.
Quoiqu'il portar beaucoup d'afféétion
a
fon
pere , les plus rendres rnouvemcnts de
(011
ca:ur avoient toujours été pour
fa
mere.
Sir Thomas, qui ne fe voyoit point d'autrc
fils, parut l'aimer pa!Iionnément, malgré
lt!
]Jeu de foin qu'il avoit donné fu[qu'alors
a
fon éducation ,
&
fa
joie fut extreme , en.
s'appercevant que
fa
négligence avoit ér.é
forrheureufemem réparée par l'arrenrion de
fa
femme, qui n'avoit laitfé manquer au–
cuns maírres
a
l'héririer de lenr fortune
&
de l@ur nom. Le jeune homme étanr tomGé
~s
tme profonde mélaucolie,. que le temps