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8

HrsTOIJt:t

vent lorfqu'elte avoir été úes meis

enti'cr.~

fans le'voir,

&

qu'elle ignoroir le temps de

fonrerour.EHe n'arnbit.i-Onnoit que le fecond

<legré de mérite, quoiqu'elle eut droit alL

premier. Je ne fuis, d.ifoit-elle , que l'au–

mt

nier de

fir

Thoi-nas.

J'

entre da-ns

(es

imen–

üons. Ce que je fais, íir Thomas Je feroit

s'il

é~oit

ici ; peut-érre

fa

bonré iroir-elle plus

loin. Un joor qu'il ne l'avoít quittée que

pmu fix femaines , il fut abfent íix mois.

entiei:.5. Sou de!fein, en partanr,. n'étoit que

de faire un tour

a

Paris; mais une cornpagnie

de fon humeur

r

engagea dans deplus longt.ies

courfes;

&

ce qui paroí:r incroyable,

il

n'en

informa

fa

femme·que- par

la

rnain d'aurrui;

pendant toure fon abfence , il ne lui écrivir

pas un mot de la iienne : cependant,

a

fon

retour,

il

affeél:a de

Ia

futprendre par une

apparition fubite, avant qu'el1e le fík en

Angiererre. Infupporrable vanité

!

Il

fo

1

croyoit

fi

sur cf'une tendreífe qu'il ne méri–

toit

pas, qu'Jl fuppofa qu'au premier mo–

menr, le plaiíir ef

e le revoir f

eroit oublier

toutes fes duretés:

Cependa.nt,

apres les pre–

mieres érnotions ,

car elle le r

ecur av;ec une

joie réelie, if lui demanda

fi

ellé pouvoit luí

pardonner. Vous parcfonner, Moníieur

!

oui,.

Jui dir-elle ,

G

vous pouvez vous pardo1mer

a

vous-rneme. Il trouva cette i:éponfe un

peu févere. Sfr Thornas avoit i:aifon , car

elle étoit

juíl:e.

La bonté de miladi Gran,..

diífon étoit fondée en príncipes, fans aucun.

rnelange de fervilité

&

de foibleifo. Loin

les