]!)U CHEV. GRANDISSON.
f
trn'ont parlé de
[e~
défauts,
& .
q_u.elle
fatis~
faél:.ion, au conrnure, elles par01ffo1enr pren–
dre
a
relever fes bonnes qualirés.
o
chere
Lucie! cambien rt'en auroienr-elles pas rrouvé
a
s'étendre for les louanges d'un pere auffi
bon) auffi fupérieur que le mien
a
toutes
forres de foioleJfes ? Qu'il
ef\:
agrt:able pour
des enfanrs vertueux , de
[e
rappeller les per-
. feél:.ions de ceux auxquels ils doivent le
jpur.
Miladi GrancliJfon appona un bien con–
íidérable
a
fon.mari. Il avoit des ralents
di[–
tingués pour la poelie , avec une pallion
extreme pour les cultiver. Quoiqu'héririer
d'une
!i
brillante (ortune) ce fur
a
fa
figure
&
a
íes ve
rs) qu'il dur la préférence que
fa
femme lui
don.nafor un grand nombre de
concurrenr
s. Il n'avoit pas néanmoins autant
dejugementqu'elle. SirThomasétoitpoere;
&
j'
ai
enrendu dire que eerre qualité demande
une imagination ardente , qu.i nuir quelque–
fois
jugement. Miladi ne
fe
détermina
poinr en fa faveur, fans le confentement de
fa
famille , mais on m'a fair encendre qt1e fes
parents n'yconfentircntqueparcomplaifance
pour fon choix. L'e!Tor que
fu:
Thomas avoit
pris, en íuccédant aux richeífes de fon pere, ·
:f.'lifoit juger
a
rout le monde qu'il étoit pro–
pre
a
les diminuer.
Cependant il fut ce qu'on appelle un bon
mari. Son e[prit,
fa
polireJfe,
&
l'ambitíon
c¡u'il eut .de paJfer pour le plus galant homme
•i'Anglererre,ne lui
permire1~tjamais
de malil.-.
A
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