4
H1STOilll!
jeu, pour lequel il avoit de
l'
averfio11; mais
il
donna dans un autre exces ) q_u'il appelloit
un vice plus noble.
Il
fe
faifoit honneur
d'
avoir les plus beaux chevaux
du
royauíne
&
la plus belle meute ; dépenfe qu'il porroit
ju[qu'a la profuíion. Son pere, auffi reíférré
que le fils étoit prodigue
,
avoit ernployé
toute
fa
vie a groilir
fon
bien. Sa fueceilion
<;onfilloit ·en fix mille livr
es frerlings de ren·
tes, formées de pl'uíieurs
be1J.esterresdans le
royaume ,
&
pres de deu
x m:ille en Irlande,
~vec
beaucoup d'argent dlans fos coffie&.
La
femme de
fu:
Thomas
étoit
d'w1e naiffance
diíl:inguée , freur de milord
W ....
C 'étoit la
meilleure ,de toutes les femmes. J'ai pris
plaifir au rémoignage quefes deux filies ren·
doient a fa honré
&
a leur propre mérite
~
par
l'
al'>ondance de leurs larmes. Il étoii: im·
poffible que le .caraé\:e1·e d'une
fi
venueufe
J;ner~
ne íne rappellat point le fouvenir dela
mienne, &je n'ai pum'empecherdejoindre
:rpes larmes a celles que je voyois répandre,
Mifs Jervin a pleuré auili , 11011-feulemenc
par
tendreífe
&
par
fyrn
p:ithie; mais , comme
(}lle nous l'a confeffe, parce qu'elle n'a
pas
les memes raifo11s de
fe
réjouir de la vie de
fa
mere, que nous avons
~e
pleurei: cellesque
~10us
avons .perdues.
Ce que
i
ai a dire de plus
de
frr
Thomas
Grfl.nditfon ,
eíl:
forri pas inrervalles ,
&
~oini11e
a
regret ) de la bouche des deme;
f~ur;;.
Je n'ai pas obfervé fans plaiíir, avec
~Pml?iep ~\f l~n.t~µ¡:
&
d~ r~,pugl1ap~c; ,elle;~