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D U

C

HE V.

GR

A N

E>

I S S O N.

7

qu'ellele vit plus fi-oid dans fes iníl:ances,

&

qu'elle eut obfervé que

fa

préfencelui faifant:

prolonger fon féjour

a

la ville, c'étoÍt

Wle

augmenrarion coníidérable de dépenfes , elle

trouva des raifons pour fe difpenfer de le

fuivre, d'aurant plus qu'ayant alors les trois

enfants qui lui font reíl:és, elle jugea que

íir

Thomas feroít auíli fatisfait qu'elle, de la voír

renfermée dans les foins domeíl:iques. Miladi

Grandiífon voyantqu'elle ne pouvoít engager

fon mari

a

dimínuer fes exceilives dépenfes'

regarda comme une partie de fon devoir

d'employer toute fon habileté

a

le mettre en,

état de les foutenir : leurs enfanrs étoient

íi

jew1es, que leur éducation n'en demandoit

pas de long-temps.

Quelle mere, ma chere Lucie

!

Dira-t-on

que les meres ne foienr pas

la

plus otile par–

tie des familles, lorfqu'elles font attachées

a

leurs devoirs,

&

qu'un mari néglige les íiens?

Sir Thomas Grandiil""on rapportoit tout

a

lui–

m8me,

&

fa

femme. ne connoiífo.t de plaiíir

que dans fon mari

&

fes enfants.

Cependant, avec la plus fage économie,

cette vertueufe dame n'avoit pas le ccem

étroit. Elle fe faifoit aimer par fes généreufes

inclinations ; rous fes voííins l'adoroienr. Sa

table étoit abondanre ; elle y recevoit la

meilleure compagnie du canton, autant pour

fuivre la noblelfe de fon propre cceur , que

pour faire honneur

a

fon mari. Dans

l'

occa–

Gon de faire du bien, c'étoir au nom de

fu:

Thomas que

fa

génér'ofité s'exen;oit , fou–

A

4