D
u
C
H EV.
G
1t A N
n-r
S S O
fr.
rj·
oon dciél:eur avoit recue ce marin de fir
-
Charles ,
&
qu'il a laillée ouverte fur fon
pupitre. Elle eíl: venue auffitot
a
ma cham–
bre. Henriette, m'a-t-elle d
it, d'un air em–
pre!fé, voici
la
letrre qui efr
venue.cematin
au doél:eur. Peut-erre ne l'ai-je pas par des
voies trop hom1etes , mais on y parle de
vous avec chaleur. La remettrai-je ou je
l'ai prife? Ou plutot, voulez-vous partager
rna faute , & la lire auparavant
?
Elle. me l'a
préfentée..
O mifs Grandl!fon
!
ai-fe répondu
da.nsmon pi:emier mouvement. On y parle de
moi , dires-vous? Permettez que j'y jete le'.l
yeux. J'ai tendti une main plus d'a demi cou–
pable,
&
j'ai pris la lettre: mais, remrant
auffi-rot en moi-meme: ne m'avez-vous pa'>
dir , que vous ne l'aviez point par des voies
honnetes
?
Tenez , reprenez-la , je ne veme
point partager la faute. Cependant, cruelle
Charlotte
!
Comment pouvez-vous m'exfJO·
fer
a
cette tentation? Et j'ai mis la lettre fur
une chaife.
.
Elle m'a preffée de lire du moins les pre.:
miereslignes. Elle l'areprife;elle l'aouverre"'
&
elle me l'a remife fous lesyeux.
Serpent tentateur
!
me fuis-je écriée ,
pourquoi voulez-vous me faire imiter noS>
premiers peres? Je me fuis af1ife, & j'ai·
mis les deux mains devanr mes yeux; Loin ,.
loin , ai-je a.jouré ; pendant que je fuis en–
core innocenre·,. chere mis Grandiil'on , ne:
me jei:ez po_int dans une faute que je ne me