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qu'a ne pouvoir lever la tete. Ma
C°'ur
en
particulier
fe
vit forcée de rougir d'une in–
dination que le mérite de l'objet ne pouvoit
rendre homeufe pour aucune temme. 11_plut
auffi
a
mon pere '
&
fans doure par de
fages
raifons, de nous déclarer que nous ne de–
vions nous attendre qu'a une fortune
fort
bornée. L'effet de cette conduite fut de m'a·
vilir
a
mes propres yeux. Ma freur eut l'ef·
prit plus fort,
&
fe trouva foutenue par de
rneilleures e(pérances; mais ce qu'elle avoit
fouffert me
fit
appréhender le meme rraite–
menta mon tour. Je me fentis dans ladifpoíi·
tion d'entreprendre tout ce qui pouvoit s'ac·
corder avec la vertu, plurót que de m'expofer
a
des railleries
&
a
des inveétives auxquelles
mon devoir ne me permetroir pas de répli–
quer.
Pendant que ces imprefficnsm'occupoient
cÍans toure leur force , M. Anderfon , qui
étoit en quarrier dans le voiíinage, eut l'oc–
caíion de me voir. C'eíl: un homme de
fort
bonne mine , vi.f, enjoué , qui étoit
re~u
agréablement de tout le monde,
&
difüngué
fur-tout par trois jeunes dames , que cecee
raifon mettoit fort mal enfemble. J'avoue
ql:ie la préférence qu'il parut me donner fur
toutes les aurres lui
fir
d'abord un mérite
a
mes yeux. D'ailleurs, ér,ant le principal
offi~
cier du cantan , il y étoit coníidéré comme
un génér::il. T out le monde jugea , comme
lui , qu'une fille de
fir
Thomas Grandi1fo!1
étoit un objet digne de fon ambition, tand1s