DU CHEV. GRANDISSON.
t4l'
tié
me font plus précieufes que tc;ms les tré–
fors du monde , mon ingénuité va plaider
pour moi.
Sir Cit.
Chere fa:ur
!
je voudrois vous épar•
gner la peine....
Mifs Grand.
Je ne demanda aucun ména–
gement , Monfieur , & je vous fupplie de.
m'écouter. Mon delfein r1'e!l: pas de relever
les fautes d'aurrui, pour diminuér les mien–
nes,
&
bien moins de jerer la moindre om–
bre fur une mémoire qui me Cera toujours
chere
&
reípeél:able. Mais votre piéré, Mon–
fieur , ne fera point blelfée , fi je rappelle
quelques circoníl:ances que je crois nécef–
faires
a
mes explic;itions. Mon pere fe
trou~
.,-:mt offenfé ' ou jugeant
a
propos de le pa–
roírre
a
l'
occaÍ!on de quelques ouvenurei.
qui regardoient ie mariage de ma fa:ur...
Sir Ch.
(
L'interrornpant ). Deux mots,,
trcs-chere fa:ur. Peut-etre nt fut-il pas fatis–
faít qu'un trairé de mariage, quelques bono·
rables que fuífent le parti
&
les offres, eur
été
commencé fans
fa
participation.
M1fs
Grand.
Perfonne n'ignore que tnon
pere avoit des qualités fupérieures , qui
éroienraccompagnées d'une extreme vivacité
d'efprit. Il e¡,treprit
a
cette occafion d'hu•
rnilier fes deux filies ;
&
voulant leur faire
perdre toute idée de mariage ,
il
joignit
a
rautoriré paternelle , que nous pouvons
nous glorifier d'avoir fidelletnent refpeél:ée
>
cene vaine raillerie que tout le monde lui
?-
connqe ; nous en fumes co11fondues
~ ju(~