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LE T T RE XLI.
Mifs Br
J!lON,
A Mifi
SBLBY~
Lundi, 13 de Mars.
1
L .fuut vous dire a préfem
eii.
faveur de qui
les deux fa:urs donnent leur fuffrage. C'eft
miladi Anne
S ...
fille µnigue du comte de
S ...
11 paro'lt qu'elle jouit déja d'une
grolfe
f.ortune, indépendante de fon pere, dont
elle attend encore plus. Elle a fair annom:er,
pour aujourd'hui .rneme, une vi!iteauxdeux
fo::urs. J'y confens> C'eíl: fans doure w1e per–
fonne charmante. C'eíl: un efprit fupérieur.
C'efi
tour ce qu'il
y
a d'aimable au monde.
Mais je doute , ma chere, fije fouhaire fin–
c.érement, de la trouver digne de ces éloges.
Quoi
!
l'arnour ,
'5
1
i.l faut avouer qu'H
ait
quelque. pouvoir fur moi , l'amo
ur eH-il ca–
pable de retrécir le ccrur? Je ne fa.is
íi,
lorf–
qu'il efr it-1cerrain
&
qu'il n'eíl: que d'un
co–
té,
il
n'a pas un peu d'affinité ave.e la jalou–
íie, l'envie
&
la
dit1imulario
n. Mais jen'en
ferai pas moÍnS fidelle a
111011
éducat.io,n,
aUX
exemp)es que j'ai recus, quels que pu.ilfent
étre les vceux de
1110~
ca:ur, auíii long-remps
que je ferai dans l'incertit:ude. Je fuis
sure
queíi
je v
oyois prendre un engagemenr au
~
h.ey.~.li~.r
Gr.andi.tf:on ,
j~
refpeél:erois
fo).1
}.wur.e11ie