DU CHEV. GRANDYS90N.
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qu'elles Ol'lt eue avec lui, doit avoir&é fort
vive , pui[qu'il leur a promis de ne donner
jamais
fu
jet aux memes plaintes. Il leur a dit
qu'au fond
il
n'avoit pas une forre pallion
pour le mariage,
&
qu'il avoit long-temps
balancé avant que de
[e
détenniner
a
faire une
déclaration fi íérieufe; mais que fe croyant
menacé, néanmoins , de courber un jour
la
tere fous le joug, il avoit jugé qu'il ne trou–
veroit jamais de femme avec laquelle
il
pílt
efpérer plus de bonheur qu'avec moi.
Vous conclurez , ma chere ·, de la démar–
che de M. Grandiífon, qu'on n'a dans cette
famille aucune penfée d'une autre nature. Ce
qui me caufe pent-etre un peu plus de regret
que je n'en aurois autrement, c'efr gue je
vous vois
a
tous·tant d'efüme
&
d'affeéCion
pour le plus grand... oui , le plus grand des
hommes, parce qu'il efr le meilleur. Il eíl:
fort
heureux pour une jeune filie, que le
got!t de tous
[es
parems [e rencontre avec
le fien; mais il ne faut pas e[pérer l'impoffi–
ble. Je verrai bientot quel eíl: done le mé–
rite de cene miladí Anne. Si ma fortune.....
Réellemenr, ma chere, quand je Cerois la
premiere princeífe de la terre
~
je ne défi·
rerois pas d'autre homme, fi je pouvois
l'obtenir; malheureufement, je ne fuis que
lá
pauvre Henriet te Byron
!
Depuis fomedi,,.
la comteífe de D..... a 'pris fans doute des
mefores qui n'apporreront plus de crouble
~¡;na
réfolution. C'en efl:
fait~
chere Lucie,,.
F
i