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ne . CHBV.

GRAND1s~0N.

IH

Mais comptez, túa chere, qu'il s'eíl: paffé·

quelque chofo que je ne puis tirer de mon

couún. Je m'étois flattée qu'il ni.'en infor-

1i1eroit lor!que nous ferions revenus aulogis.

L'étranger,pour lequel on efrvenu dernander

fir

Charles, étoit surement ce Bagenhall.

M.

Reves n'apuledéfavouer. J'en ai jugé par

la

pi;iere qu'ilarecue lui-tneme de·fortir. C'eíl:

de

moi, n'en

d~utez

pas, qu'il doit avoit éré

queíl:ion.

Le d'iner s'efr paffé avec plus d'agrément

que je ne

le

puis décrire. Sir Chades eíl: le

plus arnufant de tous les hommes. M. Gran-

diffon n'a pas ceffé de dcnner carriere

a

fa

galant'erie. Milord L... parle peu , mais tout

ce qu'il dit mérire de l'attention. Le doc–

reur Barlet (e faifoit écouter avec autant de–

refpeéC que de plaifir;

il

fe feroit attiré cette

diftinél:ion par lui-meme, quand les déférea–

ces du ma'itre de la maifon n'auroient pas

engagé tout le monde

a

lui rendre le meme

tribut. Sir Charles lui faifoit diverfes quef–

tions , auxquelles

il

étoit évident qu'il au–

roit pu répondre lui-meme ; 1nais il les faifoit

d'un air auffi docile' il recevoit les ré–

ponfes du doéteur avec autant de farisfac–

tion que s'il eut acquis de nouvelles lumieres.

Ah

!

Lucie , vous vous imaginez bien que

cet homme admirable ne_perdoit rien

a

mes

yeux , par

fa

politeffe

&

fa condefcendhnce..

1l a donné

a

milord G.... l'occafion de

briller , en faifant tomber le difcours

f

ur

divers détails dont

il

le favoit

fon

bien inf-

Tome 11.

F