Previous Page  315 / 408 Next Page
Information
Show Menu
Previous Page 315 / 408 Next Page
Page Background

- DV CHEV.

GRAN~DISSON.

117

a pris beaucoup d'affeél:ion pour Emilie ;

&

fon mérite, autant que le fouvenir d'un

pere, avec lequel

j'

ai

vécu d'une étroite liai·

fon , me la rend auffi fort chere.

Le malheureux naturel de Mad. Jervin

!

a

dit mifs Grandiifon, en regardant fon freres

c'ell: traiter fort doucement une femme des

plus abandonnées.

Fon

bien , a répondu

Gr

Charles; mais je n'ai voulu donner qu'une

légere idée de l'hiíl:oire d'Emilie, pour difpo–

fer mifs Byron en

fa

faveur,

&

pour faciliter

leur connoi.ffance: Emilie, qui brule d'obce–

nir l'amitié de mifs Byron , ne manquera

point de lui raconter toutes les aventures de

fa

vie. Quelle néceffité de faire un portrnit

fi

fidele de la mere, lorfqu'il n'eíl: queíl:ion que

delafille? Mifs Charlotteapris fon bien cette

lec;on,

&1'

en aremercié fort affeétueufemenr.

Emilie

i

a-t-il repris en fe tournant vers moi,

n'

eíl: pas toµjours

a

Londres avec nous, quoi–

que

fa

paffion foit de ne pas perdre .fle vue

mes freurs.... Et d'erre fans ceífe avec vous,

a interrompu mifs Charlotte. Mais quelques

mots que M. Reves a dit

a

l'oreille de

fir

Charles,

&

que

j'

ai fecondés des yeux, parce

que j'en ai deviné le fujet, l'ont empeché de

répondre

a

fa

freur. M. Reves lui a demandé

s'il avoit eu

de~

nouvelles de

fir

Hargrave.

11

a répondu, fans affeétarion, qu'il n'avoit

@ntendu parler de rien; qu'ii étoit difficile

a

ceux qui ont vécu long-temps dans l'erreur,

de fe foumettre tour d'un coup

a

de nou–

velles méthodes; mais qu'il auguroit avanta–

geufemem de ce Glence.