- DV CHEV.
GRAN~DISSON.
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a pris beaucoup d'affeél:ion pour Emilie ;
&
fon mérite, autant que le fouvenir d'un
pere, avec lequel
j'
ai
vécu d'une étroite liai·
fon , me la rend auffi fort chere.
Le malheureux naturel de Mad. Jervin
!
a
dit mifs Grandiifon, en regardant fon freres
c'ell: traiter fort doucement une femme des
plus abandonnées.
Fon
bien , a répondu
Gr
Charles; mais je n'ai voulu donner qu'une
légere idée de l'hiíl:oire d'Emilie, pour difpo–
fer mifs Byron en
fa
faveur,
&
pour faciliter
leur connoi.ffance: Emilie, qui brule d'obce–
nir l'amitié de mifs Byron , ne manquera
point de lui raconter toutes les aventures de
fa
vie. Quelle néceffité de faire un portrnit
fi
fidele de la mere, lorfqu'il n'eíl: queíl:ion que
delafille? Mifs Charlotteapris fon bien cette
lec;on,
&1'
en aremercié fort affeétueufemenr.
Emilie
i
a-t-il repris en fe tournant vers moi,
n'
eíl: pas toµjours
a
Londres avec nous, quoi–
que
fa
paffion foit de ne pas perdre .fle vue
mes freurs.... Et d'erre fans ceífe avec vous,
a interrompu mifs Charlotte. Mais quelques
mots que M. Reves a dit
a
l'oreille de
fir
Charles,
&
que
j'
ai fecondés des yeux, parce
que j'en ai deviné le fujet, l'ont empeché de
répondre
a
fa
freur. M. Reves lui a demandé
s'il avoit eu
de~
nouvelles de
fir
Hargrave.
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a répondu, fans affeétarion, qu'il n'avoit
@ntendu parler de rien; qu'ii étoit difficile
a
ceux qui ont vécu long-temps dans l'erreur,
de fe foumettre tour d'un coup
a
de nou–
velles méthodes; mais qu'il auguroit avanta–
geufemem de ce Glence.