DU
CHJ!V.
GRANDISSON.
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X.
Mifs By
Ro
:lf'
a
madame S:s
LBY.
A
Londres
,
~8
Févtier,
EN
vérité, ma tres-chere
tant~,
vo.tre
lettre me caufo u
n extreme chagrín. Je íuis
une ingrate de le
di.re,lorlque vous n'avez
jamais eu que de l
'indulgence pour moi: mais
íi
je reífens de la peine en effer , quoique
peut-~tre
fans raí.fon, ne dois-je pas vous en
faire l'aveu?
Q uelle eíl: done ma íituation? Quelles font
les circoníl:ances qui
r:l'
ont' fait perdre le
pouvoir que je dois avoir fur moi-meme,
&
qui changent en pitié le gour que mon
011cl~
¡>rend toujours
a
badiner? Abymée dans une
forte paffion
!
L'e[pérance de mon coté
&
le triomphe de l'autre
!
Des lettres qui me
trahiífent
&
qui vous
font
ouvrir les yeux
!
Uncommencemenr d'amour qu'on tache de
fe
déguifer
a
foi-meme
!
Des feux, des étin–
celles
&
des flammes
!
La reconnoiífance
&
-l'amour, des noms qui vont l'un pour l':mtre
!
Ah
!
ma chere rante , commenr avez-vous
pu fouffi:ir que mon onde m'ait écrit dans
ces
termes
?
Comment avez-vous pu les
tranfcrire ,
&
me les envoyer comme de
vous
?
Cependant ,
j'y
vois quelques trairs
E 3