Previous Page  303 / 408 Next Page
Information
Show Menu
Previous Page 303 / 408 Next Page
Page Background

DU CHEV. GRANDISSON.

ror

Madame , quel tour

il

convient de donner

a

vo

tre réponfe ' a

pres cette explication de

mes

fentirnenrs.Je

vousalfurequ'ilsfonttels

que

je viens de les

déclarer ,

&

que

j'

aurois

· dq mépris pour moi-meme,

íi

j'

étois capable

de renir un honnete homme ·en fufpens >

tandis que je balancerois en faveur d'un autre.

:Je

crain~,

Madame , que cette lettre ne

vous paroiífe un peu .rrop libre. Maisje n'ai

pas le ca:ur

&

l'efprit tranquilles : tous ces

hommes ne mecaufent queduchagrin, l'u11

apres l'autre. Sir Hargrave y eíl: ven u mettre

le comble;

&

íi

je n'enavois tiré l'avantage

de reconnoitre le meilleur de ce fexe , je

crois que je meferoisdéterminée

a

n'en voit:

jamais aucun ; du moins pour

l'

entendre uu

feul moment fur un

fo

jet qui m'eíl: deveuu

infupportable, par la haine que

j'

ai toujours

eue pour les vaines adulations. Je me fiarte>

qu'avec votre indulgence ordinaire, vous

fermerez les yeux fur mes fauces,

&

que vous

obtiendrez pour moi la meme grace de ma

grand'mere

&

de m<;>n onde. Je fuis, &c.

HENRIETTE BYR ON.

E

1