DU CHEV. GRANDISSON.
ror
Madame , quel tour
il
convient de donner
a
vo
tre réponfe ' apres cette explication de
mes
fentirnenrs.Jevousalfurequ'ilsfonttels
que
je viens de lesdéclarer ,
&
que
j'
aurois
· dq mépris pour moi-meme,
íi
j'
étois capable
de renir un honnete homme ·en fufpens >
tandis que je balancerois en faveur d'un autre.
:Je
crain~,
Madame , que cette lettre ne
vous paroiífe un peu .rrop libre. Maisje n'ai
pas le ca:ur
&
l'efprit tranquilles : tous ces
hommes ne mecaufent queduchagrin, l'u11
apres l'autre. Sir Hargrave y eíl: ven u mettre
le comble;
&
íi
je n'enavois tiré l'avantage
de reconnoitre le meilleur de ce fexe , je
crois que je meferoisdéterminée
a
n'en voit:
jamais aucun ; du moins pour
l'
entendre uu
feul moment fur un
fo
jet qui m'eíl: deveuu
infupportable, par la haine que
j'
ai toujours
eue pour les vaines adulations. Je me fiarte>
qu'avec votre indulgence ordinaire, vous
fermerez les yeux fur mes fauces,
&
que vous
obtiendrez pour moi la meme grace de ma
grand'mere
&
de m<;>n onde. Je fuis, &c.
HENRIETTE BYR ON.
E
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