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s
T
o
t
R.
!
le
monde vante
fa
difcrécion
&
fa
prudence~
Mifs Grandiífon , dont le caraétere eft
beau~
. coup plus libre, n'obtient pás toujours l'aP.
probation qu'elle mérite;
&
f
atisfaitedu
té–
pioignage de fon creur, elle fe
-met.au-deífus
de l'opinion d'autrui.
Milord
L....
fans pouvoir paífer pour un
bel fl.omme, eft d'une figure
tr~-agréable.
La
bonté paro!t peinte dans fes yeux , avec
un air de
f
ens
&
d'honnereté qu1 le fait re(–
peéter: Il ell: toutce que
fesyeux~nnoncent;
9bligeanc, fage , généreux, en
un
mot,
un
-yrai noble de l'ancien temps.
On m'a pro
mis
toute l'hiftoire des deux
familles , avec celle des amours de milorq
~
de miladi ,
&
des obligations qu'ils ont
~
leur frere , dont ils parlent fans ceífe
1
~
pour lequel ils ont uúe cendre déférence,
qui
éclate jufque dans leurs regards. Que
penfer de ce frere
?
A-t-il done
le
fecret
de s'établir des droits fur la reconnoiífance
de
tOUS
ceux qui
Ollt
queJque rapport
a
lui?
Je meurs d'impatience de me trouver feule
avec mifs Grandiífon ,
&
de découvrir ,
, peut-etre , dans quelque intime entretien,
par quel art il engage tour le monde
a
lui
reconno1tre une fupériorité , done
la
plupart des hommes font ordinairement
Ú
jaloux.
Si
j'
en croyois mes defirs,.z je renonceiois
;i.
toutes mes autres connoiUances , pendant
le féjour que je dois fair,e
a
Londres , pour
' .me
livrer prefqu'uniquement
a
cette chal'-