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,2.

H

I

s

T

o

t

R.

!

le

monde vante

fa

difcrécion

&

fa

prudence~

Mifs Grandiífon , dont le caraétere eft

beau~

. coup plus libre, n'obtient pás toujours l'aP.

probation qu'elle mérite;

&

f

atisfaite

du

té–

pioignage de fon creur, elle fe

-met.au

-deífus

de l'opinion d'autrui.

Milord

L....

fans pouvoir paífer pour un

bel fl.omme, eft d'une figure

tr~-agréable.

La

bonté paro!t peinte dans fes yeux , avec

un air de

f

ens

&

d'honnereté qu1 le fait re(–

peéter: Il ell: toutce que

fesyeux~nnoncent;

9bligeanc, fage , généreux, en

un

mot,

un

-yrai noble de l'ancien temps.

On m'a pro

mis

toute l'hiftoire des deux

familles , avec celle des amours de milorq

~

de miladi ,

&

des obligations qu'ils ont

~

leur frere , dont ils parlent fans ceífe

1

~

pour lequel ils ont uúe cendre déférence,

qui

éclate jufque dans leurs regards. Que

penfer de ce frere

?

A-t-il done

le

fecret

de s'établir des droits fur la reconnoiífance

de

tOUS

ceux qui

Ollt

queJque rapport

a

lui?

Je meurs d'impatience de me trouver feule

avec mifs Grandiífon ,

&

de découvrir ,

, peut-etre , dans quelque intime entretien,

par quel art il engage tour le monde

a

lui

reconno1tre une fupériorité , done

la

plupart des hommes font ordinairement

Ú

jaloux.

Si

j'

en croyois mes defirs,.z je renonceiois

;i.

toutes mes autres connoiUances , pendant

le féjour que je dois fair,e

a

Londres , pour

' .me

livrer prefqu'uniquement

a

cette chal'-