nu
C1n.v.
GRANnÚso1-t.
§1
Mad. Reves
&
a
moi, un d1ner pour mer- ,
credi proch<>in
&
nous
l'
avons accepté avec
joie. Lacomteifeaparufort contente de moi
>
guoique dans l'agitation ou
j'
étois , je doive
avoir fait une figure aífez triíl:e pendant tout
le cours de cctte vifite. Ne vous étes-vous
pas attendu
a
trouver fon portrait
&
celui
fte fon mari dans cette lem:e, comme je fuis
accoutumée
a
vous faire celui de routes mes
nouvelles colmoiffa.nces
!
Je vous le dois fans
doute; mais je ne.fais fije fuis en étatde l'en–
rreprendre. En véríté , chere Lucie , tout ce
qui m'eíl:_
~t;rivé
dep:iis
q~nze
i<;>urs, m'a
íi
fort
hmmliee , que Je cro1s avoir perdu ce
feu qui animoit mon cceur
&
ma plume.
Miladi eíl: plus agée d'un an que
Gr
Char–
les :mais elle a , dans les traits , toute la dou–
ceur
&
la
délicatelfe qui font les plus aima–
bles phyfi.onomies ; on la croiroit de derix ou
trois ans plus jeune. Elle efi: grande,
&
d'une
taille légere ; il
y
a quelque chofe de plus
vif
&
de plus noble dans
l'
air
&
les traits de
mi[s Grandiífon que dans les Gens , ..mais la
complaifaai:e
&
la
bonté , qui font répan–
dues fur fon vifage, infpirent pour elle plus
de confiance
&
de penchant que pour
fa
frem. On eíl: CUr d';ümer l'une
:i
L1
premiere
VUC.
L'
aUttC,
O!l
efi: comme prét
a
luí deman–
der la penr.illion de l'aimer'
&
pret
a
s'y en–
gager, fi ellde vouloit;
&
cepend·mt ;qu'elle
y
con[ente ou
11011,
il ef'r impoílible de s'en
défendre. Tour le monde parle de miladi
L.¡
avec autant de reípeét que d'affeél:ion. Tout