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SS

HrsTotttE

pour fouler aux pieds les loix de fon pays,

mes démarches ne font jamais obfcures : il

J1'y a point d'heure du jour

a

laquelle on ne

puiife me renconrrer par-tout ou je fuis ap–

pellé par le devoir ou par l'ufage. Mon épée

eíl: une arme de défenfo;

&

je ne lui connois

1point d'autre emploi. Je ne porte le piíl:olet

que dans mes voyages , pour effrayer les

brigands ;

&

des iníl:niments moins dange–

reux, m'ont quelquefois

[uffi

pour repolil1fer

une infulre foudaine.

-Si le chevalier Pollexfena quelque fagelfe,

il

me remerciera peut-étre de cet éclaircif–

foment, auquel je hti laiífe d'ailleurs la liberté

de donner tout autre nom. Je fois fon

tr~humble ferviteur,

C

H

A

R L E S

G

R A N DI S S O N.

Lundi matill.

. M. Reves a demandé

a

fir

Charles la

per~

miffion de me faire lire ces deu:x; lettres. 11

y_

a confenti , parce que fon deífein , a-t-íl

ajouré, n'étoit

p~

d'accorder la propofition

·de

íir

Hargrave. Comme

j'

ai

pris la liberté de

les tranfcrire, fans

fa

participation,

j'

exige,

ma chere Lucie, qu'elles ne foienr pas vues

hors de la famille. Vous jugerez de la fatis–

faél:ion que la derniere m'a caufée ,

&

je ne

liloute point que vous ne la partagiez avec

.moi. Cependant, comme

fir

Charles ne s'ar–

i:end point lui-meme que

l'

affaire en demeur.e

ia

ces termes,

&

.qu'il convie¡:¡t que, fuiv_ai1t