Previous Page  281 / 408 Next Page
Information
Show Menu
Previous Page 281 / 408 Next Page
Page Background

nu

CHE.V.

GRANDiss~~.

8f

{a défenfe,

&

lorfqu'on lui avoit fermé toute

aurre voie; qu'il ne pouvoit fupporter une

infulre ,

&

qu'il étoit né fort vif: qtúm mo–

ment meme auparavaHt, illui en aVOÍt COuté

beaucoup pour réprimer

fa

paflion; mais que

lorfqu'il lui étoit arrivé de s'y laiífer empor–

ter, il avoit cu trop

a

fouffrir de fes pr0pres

regrets , pour ne pas s'efforcer d'en vaincre

les premieres faillics.

Mais

j'

efpere , Moníieur , a repris mon

confin , que vous ne vous rcncontrerez

point....

-

Je n'aurai de re11conrre avec perfonne,

M. Heves,

a

titre de duel. Ma crainte ne fera

jamais de palfer pour un bomme fans creur.

J'

ai dans le fond de mes [entiments.... pardon"

nez cette apparence de vanité, M. Reves:

mais je ne vis pas pour le monde, c'eíl: pour

moi que je vis, pour le cenfeur que je porte

dans moi-meme.

M.Reves s'efl:efforcé d'applaudir des mains

&

des yeux, mais la voixlui a manqué, pour

s'exprimer autrement. Havoit été co1nme foi(i

de la nobleife avec laquelle ces derniers

mots

avoient été prononcés ,

&

des rayons de

lumiere qu'il avoit cru voir briller fur kvifage

du chevalier Grandilfon.

I1 n'étoit pas

a

la fin. Sir Charles a con–

tinué : enrre une infinité de m:mvais ufages

que je déplore, il n'y en a point qui m'afflige

rant que celui des duels prémédités. Quelle

eíl:donc la magnanimiré g'un homme qui ne

Liuroit s'dever au deifos des opinions vul-

D -6