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1H1

Ci:t~v.

G:RANBOsoN.

6t

la

m.ain.

Si c'eíl: en voyageant. que nos An•

glois acquierent ·de la politeífe,

&

c:e qu'011

nomme

r

air

aifé

>

ne dirnit-ón pas que rnifs

Grandiífon avi!ité, comme fon frere-, toutes

les cours de l'Europe.

Mercredi nous eumes la viíite dé miladi

Williams

&

de mifs Clemer, qui me dérob:i

quelques heures

du

temps que je deíl:inois

a

vous écrire. Elle demeurere1it

a

fouper aveJ

le

chevalier Allefüis, fon neveu

&

üd1lle.

Jeudi,

j'

achevai la lettre qui

confientl'hif~

toire dema difgrace

&

de rna délivrance':

fo

jet

terrible, dont je

fus

charmée

de

voir la fin.

Le meme jour,

M.

Reves re<¡utlalettredeíir

Charles, qui regarde ce miférableWilfon.

Je

me fouviet1s , ma: chere, d'avoir enten:iu

obferver que les plus braves·

&

les pluJ

grands hommes font les plus tendres

&

les

plus fenfibles

¡f

pitié , tandis qu'au con–

trair~,

les ames bal

fes fo

nt cruelles, tyran·

niques,. infolenres·

da.ns

l'exercice du pou•

voir~

C'eíl: ce qui d

oit pa

ro1tre aífez prouve

par cette lettre , ou le caraél:ere héroi'que

de

íir

Charles éclate íi glorieufernent par

fa

douceur

&

fa

bonté ,

&

par la conduite

de

ft:r

Hargrave

Pollex_fen,

9ui

a

[i

lache:

inent abufé du

~ouvmr

qu'il avü'lt uforpe

fur moi. Je fouhaiteroi&, dans les·déíirs les

plus ambitieuxde mon-cceur, que lameilleure

de routes les femmes fí'1t reine d'une grande

nation,

&

que , pour mettre fir Charles e11

état de faire tout le bien dont

il

efr capá–

hle,

il

dépencUt de moi d'en faire

fa

femme;