nu
C1-nv.
GRAN:ó1~soM.
tri
tJas trop
furprife
·a.m~n.arrivée.
Je n'.en
pui~
reífenm que de la ¡01e , a-r-elle repondu.
Alors mifs Grandiífon rn'a fait entrer ,
&
je
me Cuis approché du
lit
pour y baifer mille
fois une chere main qu'or'.l a tendue vers moi.
Je vous reYois done , me fuis-je écrié les
larmes aux yeux, délices de mille creurS'
t
adorable coufine,
jé
vous revois d:m.s des
mains dignes de vous.
Ha!
je ne puis vous
dire tour ce que 11ous avons foufferc.
Non, m'a-t-elle répondu, ne me dites
pas ce que je
erais
comprendre. Ma-is,
Moníieur, favez-vous- que je
Cuis
tombée
dans un lieu célefi:e
?
Mifs Grand¡ífon l'a
interrotnpue pour lui reprocher de l'excts
dans fa reconnoiJfance ;
&
fe
baiífant vers
moi , elle m'a prié de me fouvenir qué le
médecin demandoit du repos.
.
Sí mifs Grandiífon traite
fa
reco1111oilfance
d'excefllve; nous, cher M. Selby, qui favons
cambien le creur de notre incomparable fille
eíl: f"eníible aux obligarions les plus fimples ,
nous concevons quel doit etre en effet
l'
exces
de fes fentiments pour le généreux fi:ere qui
l'a délivrée, pour
la
freur dont elle recoir
des foins
fi.
tendres , pour deux étrangers
a
qui elle croit devoir l'honneur
&
la vie
!
Cette idée feule éroit capable de me lier
la
langue, dans la crainte de luí caufer trap
d'c'.:morion. Cependant, ma!gré l'avis que je
venois de recevoir , je n'ai pu réúi1:er au
mouvement gui s'eíl: élevé tout d'un coup
~ans
mon efprit. Je ne ferai qu'une feule
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