Previous Page  173 / 408 Next Page
Information
Show Menu
Previous Page 173 / 408 Next Page
Page Background

nu

C1-nv.

GRAN:ó1~soM.

tri

tJas trop

furprife

·a.m~n.arrivée.

Je n'.en

pui~

reífenm que de la ¡01e , a-r-elle repondu.

Alors mifs Grandiífon rn'a fait entrer ,

&

je

me Cuis approché du

lit

pour y baifer mille

fois une chere main qu'or'.l a tendue vers moi.

Je vous reYois done , me fuis-je écrié les

larmes aux yeux, délices de mille creurS'

t

adorable coufine,

vous revois d:m.s des

mains dignes de vous.

Ha!

je ne puis vous

dire tour ce que 11ous avons foufferc.

Non, m'a-t-elle répondu, ne me dites

pas ce que je

erais

comprendre. Ma-is,

Moníieur, favez-vous- que je

Cuis

tombée

dans un lieu célefi:e

?

Mifs Grand¡ífon l'a

interrotnpue pour lui reprocher de l'excts

dans fa reconnoiJfance ;

&

fe

baiífant vers

moi , elle m'a prié de me fouvenir qué le

médecin demandoit du repos.

.

Sí mifs Grandiífon traite

fa

reco1111oilfance

d'excefllve; nous, cher M. Selby, qui favons

cambien le creur de notre incomparable fille

eíl: f"eníible aux obligarions les plus fimples ,

nous concevons quel doit etre en effet

l'

exces

de fes fentiments pour le généreux fi:ere qui

l'a délivrée, pour

la

freur dont elle recoir

des foins

fi.

tendres , pour deux étrangers

a

qui elle croit devoir l'honneur

&

la vie

!

Cette idée feule éroit capable de me lier

la

langue, dans la crainte de luí caufer trap

d'c'.:morion. Cependant, ma!gré l'avis que je

venois de recevoir , je n'ai pu réúi1:er au

mouvement gui s'eíl: élevé tout d'un coup

~ans

mon efprit. Je ne ferai qu'une feule

G4