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CHEV. GtlA

N

Dl~ SON~

131

rnoindre peine; mais qu'il s'étoit chargé de

1n

tromper un peu pour fon propre intérer;

&

qu'apres le fucces de l'entreprife, elle

lui

fauroit bon

gré

de cette innoc--eme impofl:u–

re ; gue , par co11féquent , quelqu<!:; crdres

qu'elle put leur donner, ils ne devoient

obéir qu'a ceux qu'ils recevroient de

hú ;

qu'ils en Leroient récompenfés

:m

dela de

leúrs efpérances; enfin qu'ils ne devoient

pas faire d'attemion meme a fes cris, par–

ce qu'elle étoit pleine de frayeurs,

&

dans

une irréfolution continuelle , qui ne r,ou–

voit erre fixée que par Je fucces de

1

évé-=:–

nement.

Les précautions de !'infame tra1tre ont

été plus

~oin

, car

il

les avoit avertis de ne

faire aucune réponfe aux queíl:ions qu'ils

pourroienr recevoir de ceuxqui conduiroient

la

jeune dame

a

leur chaife>

&

de s'en re–

pofer fu.r

hrí.

ll avoit ajouté que s'ils voyoient

paroírre d'autres chaifes ,

1

ils n'y devoient

fuire aucune attention , mais demeurer un

peu en arriere ,

&

fuivre fitlélement fon

flambeau.

Macpherfon dit, qu'au moment gue je

l'

ai

Wífée dans la chaife , elle a tiré foigneufe–

menr les rideaux, dans la vue fans doute de

cacher fes habits de

bal.

Les porreurs, pleins de leurs iníl:rull:ions ,;

fe fonr mis en marche auffitot, fans atten–

dre nos trois chaifes. Cependant, cette chere

.tille doit avoir entendu

l'

ordre que je leur

ai donné. lls ont

fait

beaucoup de chemin

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