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que-t-il en effet
a
leur felicite' si ce n' est la
perpetuite d'un fleau feodal
qui ,
par n1alheur,
n'a <lure que six siecles
?
Mais c'est en vain
qu'ils
fremisr.ent.
Tout
est change ,
il
n'y
a
plus rien d'i1nmuable gue la raison qui chan–
gera
tout '
qui ' en etendant ses conquetes ' –
detruira les · institutions vicieuses auxquelles
, les hommes obeissent
d~puis
si long - terns ;
il
n'y
a plus rien d'i1nn1uable que la souve-
-
rainete
du peuple ,
l'inviolabilite
de ses
de–
crets sanctionnes par son roi , par son roi qui ,
malgre des suggestions perfides, ne fait qu'un
avec le peuple' par lequel il rcgne' par
lequel
il triomphera de c'eux qui veulent
faire du
monarque un instrument d'oppression publi–
que. C'est lui, c'est le depositaire de la force
- nationale qui protegera la liberte bretonne
- centre une poignee d'hommes qui osen! s'ap-
peller
les deux tiers de la province. 11 n'of-
. fensera point les
m~nes
de Louis XII , en
croyant que
elans
la
liberte generale de la
France, la nation bretonne , qui n'est point
encore separee de la nation frans:oise ' ne
doit pas -' pour obeir
a
la teneur du contrat
de
mariage d'Anne de Bretagne , rester jus–
qu'a
,la consommation des siecles esclave des
privilegies de Bretagne; puisqu'il
y
a encore ,