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( 75 )

que-t-il en effet

a

leur felicite' si ce n' est la

perpetuite d'un fleau feodal

qui ,

par n1alheur,

n'a <lure que six siecles

?

Mais c'est en vain

qu'ils

fremisr.ent.

Tout

est change ,

il

n'y

a

plus rien d'i1nmuable gue la raison qui chan–

gera

tout '

qui ' en etendant ses conquetes ' –

detruira les · institutions vicieuses auxquelles

, les hommes obeissent

d~puis

si long - terns ;

il

n'y

a plus rien d'i1nn1uable que la souve-

-

rainete

du peuple ,

l'inviolabilite

de ses

de–

crets sanctionnes par son roi , par son roi qui ,

malgre des suggestions perfides, ne fait qu'un

avec le peuple' par lequel il rcgne' par

lequel

il triomphera de c'eux qui veulent

faire du

monarque un instrument d'oppression publi–

que. C'est lui, c'est le depositaire de la force

- nationale qui protegera la liberte bretonne

- centre une poignee d'hommes qui osen! s'ap-

peller

les deux tiers de la province. 11 n'of-

. fensera point les

m~nes

de Louis XII , en

croyant que

elans

la

liberte generale de la

France, la nation bretonne , qui n'est point

encore separee de la nation frans:oise ' ne

doit pas -' pour obeir

a

la teneur du contrat

de

mariage d'Anne de Bretagne , rester jus–

qu'a

,la consommation des siecles esclave des

privilegies de Bretagne; puisqu'il

y

a encore ,