VARIANTES
Z U LIME.
Je le sais, je l'avoue,
il
avait mérité,
Et plus d'obéissance , et moin_~de .cruauté.
Je vois toute roa faute et mon ignominie.
Íl
ne sait point, hélas
!
combien je suis punie.
,.._
Mon chatirnent, Sé,rame, est dans mes attentats:
,.._ Je fus dénaturée, et j'ai fait des ingrats
!
Ramí,re ingrat
!
R.amire
!
Au
moment ou mon ame
Eut pensé que mes feux n'égalaientpoint sa flamme ';
Quand ses ye1;1x , d'un regard·apai ant mes douleurs ;
Ont
arrosé mes mains des !résors de ses pleurs;
Il méditait, le lache, un complot si perfide
!
Il préparait ma mort
!
il adorait Atide
!
Oubliez-·moi , dit-il. Cc:eur farouche et sans foi ,
Mon cocur, malgré ton ordre, est eiicor plein de toi
!
Je ne t'oublierai point; ma riv'ale adorée·,
Par mt::s mourantes mains devant toi 'déchirée,
Fera voir que du moins je n'oublierai'jamais,
Infidele Ramire, aquel point je t'aimais.
S É RAME.
Mais Atide en effet est-elle sa complice?
Ne la traitez-vous pas avec trop d'injustice?
Son cc:em tranquille et simple, a vous plaire occupé ,
Vous fut toujours Oúvert' et n'a jamais trompé.
Elle a de vos soupsons souffert en paix l'outrage;
Elle est prete
a
rester sur ce fatal rivage:
Loin de H.arnire meme elle veut demeurer.
ZU LIME,
Ah! de Ramire ainsi se peut-on séparer?
Cependant
11
m'échappe
J
et ma crainte redouble.
SÉRAME.
.
Ah
!
que je crains , madame, un plus funeste trouble
!
Vous nourrissez ici d'impuissantes douleurs:
Sans doute on vous attaque; entendez ces clameurs,
Ce bruit _coníus, affreux...
Z
ULIME.
Je n'entends point Ramire.
Peut-etre on le poursuit ; peut-etre qu'it expire!