DÉ -ZULIME.
Crois
mes
serments , Raníire, et ces ·pleurs que
tu
vois'.
Parmi les Africains je tiens le rang des rois :
Je,le 'dois -
a
sa mere, et ma cl1ere Zulime
N'a poirít petd~ ses droits, quel qü'ait été son crime.
Et toi, de tous· mes maux cruel mais cher auteur,
V;_,
Bénassar en tGi ne voit qu'un bienfaiteur.
Je te crois"., je me livre au transport
qui
m'a'uime.,
RAM IRÉ.
Goute un plaisi-r.plus pur, et vois ·quelle est Zulíme.
Autam que ta bonté te -pre.sse en sa favep.r,
Autant la voix du Sang ~ollicitait son creu,r..
Tu coptas plus de pleurs
a
son ame séd1.1ite
Que·n'en coute
a
tes yeux sa déplorable faite.
Le
temps
feta
le reste, et tu ver~as ün jour
Qu'il soutient
la
.nature , et qu'il détruit l"amom.
Entre son pere et moi son ame-déchirée
:
Dans ses ·sacrés devoirs sera bient6t rentrée.
Mais,
d.is,peux-tu toi-memc
a
ces b0rds erinemis
A1Jracher
al'instant Atide et mes amis?
·
Ta filie (es guidait;.peux-tu devancer l'heure
?·
Nous n'qvo11s qu'uu instant.
J3 É N
AS~AR.
J'y.
vole, et 'íue je meure·,
Si
je n'assure icí leur départ et leqrs jours.
Je vais toüt disposer en ·e.es secrets détours;
, Vers la porte d\l nor.d qúi conduit au rivage .'
L€s soldats de ma fille out respecté m@ age;
Et déja quelques-uns, hontetJX de me tvahir
1.
Se
'Sentant mes sujets et nés pour m'obéir,
A
rhes pieds ~n secret 0nt dema,ndé leur grace.
Aux miens en un móment-on peut ou:vrir I~ place.
Mais j'attends encor·plus de ton cretn' et du mien;
Mon plus chér intéret s'unit avec le tien :·
'
·
' Et je ne puis_.te crnire une ame assez cruelle
Pour abuser encdr' mon amour paternelle;,
RAMIRE.
Je vais chercher Atid,e et
}a,
mettre en tes mains.._
Et toi
J,
si
je trahis
te.s
g.énéreux desseins
J
'
'
1