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DE ZULÍME.
SCE:NE I.V.
RAMIRE;
BÉNASSAR.
I¡É
~
ASS -4- 1\,
ARRE:!'~),
malheureu~
l
RAM IRE,
Que vois-je! Que veux-tu? ·
-B
É
N
ASS~R.
Cruel, ce que je veux
!
Apres les attentats de cette fuite infame,
Quelque reste d'houn1mr entre-t-il dans ton ame ?
R A·M. IRE,
C'est
a
toi d'en juger quand tu vois -que mon bras
Patdonne
a
cet outrage, et ne l'en punit pas.
L'honneur est ~ans un ,creur qui brava la ~ise_re.
BÉNASSAR.
"' Tu ne braves , ingrat, que les larmes d'un pere;
.,,_
Ta barbarie insulte
a
ce .creur déchiré.
"' Tu pars, et cet asssaut est encor différé.
J'ai craint,
tu
le vois trop, qn'en vengeant ma fam.ille
Quelque trait malheureux ne tomba.t sur ma fille.
Je t'avoue encor plus : sur ce triste r.empart,
Mes soldats , tu le vois , arriveraient trop tard.
"' La mer t'ouvre ses flot;; pour enlever ta proie.
.,,_
Eh bien, prends done pitié des pleurs ou je me noie;
Connais le creur d'un pere, et CO!!-\;OÍs sa· doule\ll';
Je m'abaisse
a
prier jusqu'a son ravisseur
!
Tu m'enleves mon sang: ta détestable adresse
Déshonore
a
la fois ma fi.lle et ma vieillesse.
S'uborneur malheureux , ma funeste bonté
Adoucissait le poids de ta captivité :
Je t'aimai!? , et tu sais qu'aux murs de Trémizene
De mes voisins pour toi j'avais chtrché la hain~.
Je t'ai traité quinze ~ns comme mon propre
fils;,
J'ai protégé ton sang contre tes
enn,qn,us.
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