DE
ZULIME.
SCENE II.
AH!
je succomhe, Atide, et ce. cceur désolé
Cede aux tourments honteux dont il est accablé..
Tu sais ce
q.uej'ai fait et ce.que je redoute·;
Tu vois ce que R.amire et mon pel).cbant
me
cou.Le.L'amour qui me-conduit sur ces funestes b0tds
Ne
m'a
fait
jl~squ'ici sentir q;ie
~e~
remords. ·
Je ne me cache point p1a hont~
\ t
mon parjure;
J'outrage mes a'ieux, j'offense la nature :.
Mais R.amire expirait, et vous alliez périr;
·- Quoi qu'il en ait couté, j'ai du vous secourir.
Le fier Égyptien, dont l'orgueil t~mdrai,re'
Dom_ine fos·olem!llent dans l'État de d10n·pere, ·
Sur R.amire et .sur vous était pret
a
Jrnger
. Nos soldats, qu'a Valence on venait d',égorger.
Des nations., dit-on, tel est le droit hdrrible.
La vengeance~parlait; mon pere, en vain sensibfo,
Latssait ploye:r hiehtot sa faible autorité
Sous le poias malheureux de ce droit détesté.
, Les autels et les h>is demandaient votre vie :
Vous savez si la -mienñe
á
la votre est unie
!
1L'amitié dont mon
cre.urau v6tre était lié,
L'amour, plus fort que t0ut, plus grand que l'am.itié,
Votre danger , .ma crainte, Eélas
!
sj
l'on m'accuse,
Voila tous mes for,faits, mais voila
n,1011
excuse.
Si ,j'ai trahi:mon. pere et quhté ses États,
Ciel
qlÜ me connaissez
1
ne m'en punissez pas :
ATIDE.
Mais R.amire en est digne; il pourra désormais
Payer d'un digne prix vos ~ugustes bienfaits
1
/
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