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ACTE

V,

S,CEN.E III.

Que ce soit la derni.ere, et que <lans mon supp:Lic<.>

Des creurs pleins de vertu ne soient point entrafoés.

BÉNASSAR.

Le ciel

a

d'autres soins nous·a tous destinés.

Je devrais te hair: tu me forces, Ramire,

- A reconnaítre en toi des vertus que j'admire.

Je n'ai point oublié tes services passés;

Et quoique p¡i.r ton crime ils fussent effacés,

J'ai trop vu, malg,ré moi, dans ce combat fanes.te,

Que de ce sang_glacé tu res.pectais le r~ste.

Un amour emport_é, source de nos malheurs ,,

Plus fert que mes bontés, pi'us puissant que,mes plcurs,

M'arracha par tes mains et ma gl.oire et ma fiHe.

C'est par toi que mon nom, mon état, ma famille,

Sont accablés de honte; et, pour comble:d'horreuv

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faut verser mon sang pour v«mger mon lwnneur.

A

pres !'horrible-écla:t d'une am@ur effrénée,

II

ne reste qu'un.choix,

la

mort, ou ,l'hyménée.

Je dois tous deux vous perdre, ou la mettre en tes bras-.

'Sois son époux, Ramire, et regne ~n _mes États.

RAMIRE.

Mo·iJ

Z lJLIME.

Mon pere!

ATIDE.

Ali! grand Dieu!

BÉN ASSAR.

Souvent dans nos provi~1ces

, On a vu nos émirs unis avee nos princes;

- L'intéret de l'Etat l'emporta sur la loi,

Et tous les intérets parlent ici pour toi.