ZULLME.
L'une est ma filie, hélas
!
l'autre a sauvé ma v~e ;
La mort, la seule mort peut briser leurs liens.
Gardes, que l'on m'amene, et Ramire et les s-iens.
MORA DIR.
Seignéur, v:ous la·voyez
a
vos pieds épérdúc,
Soumise, désarmée,
a
vos ordreS" rendue.
Vous l'avez trop aimée, hélas ! pour la punir.
Mais on conduit Ramire, et je le vois venir.
SCENE III.
-BENASSAR, ZULIME , ATIDE, RAMIRE,
MOHADIR,
SUITE.
RAMIRE,
eqchainé.
Ac
HE
VE
de m'óter cette vie importune.
Depuis que je suis né, trahi paria fortune,
Sorti du sang des rois, j'ai vécu da,ns les fers;
Et je meurs en coupable au fond de ces déserts
:
Mais de mon triste état l'outrage et la bassesse
N'ont point de mon courage avili la noblesse :
Ce creur impénétrable aux coups qui l'ont frappé ,.
Ne t'ayant jamais craint; :µe t'a jamais trompé.
Pour otage en tes mains je remettais Atide.
Ni son creur, ni le mien ne peut etre perfide.
Va, R.amire était loin de te·manquer de foi;
Bénassar, nos sermcnts m?étaient plus c.hcrs qu'a toi
s
Je sentai~ tes chagrins, j'effa~ais ton injure;
De ce creur paternel je fermais la blessure.
Tout était réparé. Mes funestes
1
destins
Ont t¿urné centre moi mes inn0cenits d~sseins..
Tu m'as trop mal. conntt; c'est ta seule injustice :