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ZULIME. ACTE V,

SCENE

1.

2 i 1

Ma facile tendresse enhárdit aux forfaits :

Le temps de·la clémeRce .est-passé pour jamais.

Je vais, en punissant leurs fureurs insensées,

Égaler.ma

justice

a

mes bontés.passées.

MOH ADIR.

Je frémis coínme vous de tous ces·attentats

Que l'amour fait commettre en nos bríilants climats.

En tout lieu da_ngereux, il est ici terrible;

II rend plus furieux, plus on est né sensible.

Ramire cependant,

a

ses erreurs livré,

De leurs cruels poisons sembJe moins en·ivré

~

Vous-meme l'avez dit, et j'ose

fo

redire,

Que ce meme ennemi, ce malheureux Ramire,

Est celui dont le bras vous av~it défendu; ·

Qu'il n'a point aujourd'hui démen~i sa vertu ;

Que vous l'avez vu meme, en ce combat horrible,

:pans ces moments cruels ou l'homme est inflexible'

Ou

les yeux, les esprits, les s.ens sont égarés,

Détourner loin dé vous ses coups d ésespérés,

Respecter votre sang, vous sauver, vous défendre,

Et d'un bras assuré, d'un cri terrible et_ tendre,

' Arreter, désarmer ses amis emportés,, ·

Qui levaient contre v'ous léurs bras ensanglantés.

Oui, j'ai vu le moment ou, malgré sa col~re,

II semblait en effet combattre pour son pcre.

BÉNASSAR.

Ah! que n'a-t-il plutót:dans ce malheureux flanc

Recherché de ses mains le reste de mon sang

!

Que ne Fa-t-il versé, puisqu'il'le déshonore?

Mais ma cruelle filie est plus coupable enc·ore.

Ce cceur, en un seul jour

a

jamais égaré,

Est hardi dans sa honte, est faux, dénaturé;