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ACTE CINQUIEME.

SCENE

l.

BÉN AS SAR, MOH ADIR.

MOHADIR.

e

E

dernier trait, sans doute , est le plus crimine}.

Je sens le désespoir de ce cceur paternel :

J e partage en pleurant son trouble et sa coler~.

Mais vous avez toujours des entrailles de pere;

Et tous les attentats de ce funeste jour

Ne sont qu'u11-meme crime, et ce crime est

l'amour.

Da.ns

son av·euglement Zulime ensevelie

_

Mérite d'etre plainte encor plus que punie;

Et si vot-re bonté parlait

a

votre cceur...

BÉN ASSAR.

Ma bonté

fit

son crime, et

fit

tout mon malheur.

Je me reproche assez mon exces d'indulgence;

Ciel , tu m'en as donné l'horribfo récompense.

Ma filie était l'idole

a

qui mon amitié,

Cette amitié fatale, a tout sacrifié.

Je luí tendais les bras, quand sa main ennemie

lVIe plongeait au tombeau, chargé d'ignominie.

Ah! l'homme inexorable est le seul respecté

:

Si j'eusse été cruel,

011

eut moins attenté.

La dureté de cceur est le frein légitime

/ Qui peut épouvanter l'insolence et le crimc.