ACTE IV,
SCENE
V.
-T
el est dans fes replis de ce coour dévoté
Ce pouvoir malheureux, de moi-meme abhorré;
Que si, pour couronner sa lache perfidie·,
Ram~re en me quittant eftt demandé ma vie;
S'il m;eut aux pieds <l.'Atide immolée en fuyant,;'
S.'il eút insulté meme
a
mon dernier moment;
Je l'eusse aimé tou~ours, et mes mains défail1antes
Auraient cherché ses mains -de mon sang dégouttantes.
Quoi ! c'est ainsi que j'aime, et c'est' moi qu'il trahit!
-Et
c'est moi qui le perds! c'est par moi qu'il périt!
1Non ... je le sauverai, le parjure que j:'aime;
Uut-il me d.étester, et m'en punir lui-meme.
Mais Atide est airriée !
SCENE VI.
!ZULIME, ATIDE,
amenée par
a.es·ga1.-des..
ZULIM·E.
·
AH!
qu'est-ce que je voi?
M~
rivale
a
mes yeux ! Atide devant moi
!
ATIDE.
Oui, madame, il est vrai, je suis votre rivale;
Le malheur nous rejoint, le destin nous égale.
Je sens les.memes feux, je meurs des ·memes coup_s;
Et Ramire esLperdu p'our moi commc ppur vous.
ZULIME,
Avez-vous vu Ramire?
ATIDE.
Oui, je-l'ai vu combattre,
Et
brav.erson destin, qui ne pouvait l'ahattre ;·
Mais je ne l'ai point vu dcpuis qu'il est cliargé·
De c~s indignes fers o.u v0us l'avez plongb~