DISCOURS· PRELIMINAIRE.
ÜN
a t~ché dans cette tragédie, toute d'invention
et tl
'u.neespece assez ne
uve,
de faire voir combien
le véritable esprit de religion l'ernporte sur les
ve,rtus de la na__ture.
La religion d'un harbare consiste
a
offrir
a
ses
dieux le sartg d~ ses ennemis. Un chrétien mal
instruit n'est souvent guere plus juste. Etre fidele
a
quelqltes pratiques inutiles' et infidele au:x. vrais
devo.irs de l'homme ; faire certaines prieres, et
garder ses 'vices; jeuner, mais ha:ir; ca)Jaler, per–
sécl'lter; voila sa :r:e!igion. Celle d.u ch.rétien véri–
tahle est de regarüer tous les hommes comme s·e·s
frere-s
r
de Jeur faire du bien et de leur :pardonner
le mal. Tel e-st Gusman au moment de. sa .mort; tel
A-lvarez dans
1~
cours de sa vie; tel j'ai peint
Henri
IV ,
meme au milieu de ses
faihless.es.On retrou.vera dan-s presqtte tous m·es écrits
c·e:tte ,humani•té q·u.i doit e,tre
l~
premier canactere
d'un e-tre pensan,t:
@n
y
verra (si j'os·e m'expri–
mer ainsi) le dés1r du bonheti,r des hom:mes,
l'hor–
r·eur de l'injustice et de 1'0ppress,ion; et c'est oekt
seul qui a jusqu'ici ti~é mes ouvráges de l',obscu–
rií-é era
leurs défauts ·devaient ,les ensev•elir.
V
oiilra
pouvqu.'0i la Henv.iade .
s'·est
:sout~~tue
nia.il-
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