A MADAME DU CHATELET.
1
malg·Fé
vo.us. Ceux qui ont r.éparidu·~n sec,ret des
hienfaits .doi·vent...ils
renon.ce;r
a
cette vertu, quand
elle est éLevenue publiqüe
?·
,, ·
Eh
!t
p-0urquoi rougir
<le
son .mérit~
?.
L'esprit
o,mé
n'est q·uhme h.eauté
d1r
plus. Oest
uu
lll<:>uvel
empÍ're.
On
S·<i.mhaite au:K arts
la
prej>tection des
_souveraíns ,: celle de
la
beauté n~est,.eMe pas au-
dessus.?
'
·
Perm.ettez-moi de
di.re enco.re<11:1:'un.e- des rai... -,
sons
qui
doivent fai,re estimer les femmes qui
font
usage
de
leur es:prit,
e'
est
que le
g.ou,t seul les .dé.,..
termine. Elles ne · cherdierrt
,en
c.ela qu'un
n.ou,–
veau pfaisir~ et c'est~n quoi elles,sont bien. louables.
Pour n_o,us autres h,omin.H~s, e'est sou;v.ent par
vanité, queiquefois par in:~ér&t, que nous oonsu–
m.ons notre
tvie
da.ns-la
I
cult1u~
des arts.
N
0iUS
,en
faison; les iFi:strua:rnnits d,e n©itr.e fortune;
.e'
est
'lil.neespece
de.
profanati0n. Je su'is fi1c~é <iJ:n'Ho,racé .
cil.i•s?
de ini :
(1) L'indigence est le dieu qui m'inspira des _vei;s.
La rouille de l'envie, l'artifice des intrigu~s, le
poison · dela ca19I;f.).nie, l'assassinat de
la
satine (si
j'
ose
m'
€;lCprim~r :aimi) , :désh.:on (i)rent , _ar:
i.niles
hommes ~me P,rofession qui par e-1:le-mem:e a
· quelque chose de divin.
(t)---Paupertas impulit au{,lax,
Ut
v,
ers.usf acerem..
.HoRAt,
E:pist. lib. Il, -ep._ist_•.U,'v.
51.