DISCOURS
hommes.· qui, d€puis .Socrate· jüsqu'a· Des~attes;·
. ont ess'Ulyé ces calom.nies atroces? J~- ne . fer~i . ici
qu'une ,seule questiqn: Je demande qui a le plus.'
de religion; ou le calomniateur qui persécute, ,ou
le caÍomnié qui pardonne?
· Ces · m&mes libelles ~e tr~riteht d'hom~e· ~n- .
vieux de la réputation d'autrui: , j~ ne ~onnais
l'enyíe que par le'mal qu'elle m'a voú1u faire. J'ai _
défendu a mon ~sptit ,d'·etre satírique ' et il est'
impossible a mon cqmr d'etre e:nvie_ux.
J'
ea ap-.
pelle a l'auteur de
Rhadamiste etd'Élect,:e,
qui, :.
par _ces deux ouvr.ages, m'inspira le premier désir .
d'entrer qaelque temps dans
la
meme carriere .–
ses succes ne m'ont jamais c'outé .d'autres Ja,rmes .
que celle~ qu~ l'attendriss·ement m'arrachait aux; .
représeñtations de ses pieces; il sait qu'.-il n'a fait
naitre en moi q~e de l'émulation ~t de'l'amitié.
(r)
J'ose dire avec <;:onfiance que je suis plus. atta–
ché aux heaux-arts qu'a mes écrits; sensible
a
l'exces, des moti enfance, pour tout
Ce
qui -porte
le caractere du génie, je regarde un grand poete,
un bon -m¡usicien_,
l;lIÍ
bon pei1:1,tre' un sculpte.~r .
1:iflbile
·e
s'il
a de la probité)' .comme un homrrie
que je dois _ehérir, comme u:n frer-e <yue les arts. ,
m'ont donné-. Les je1,nes. gens; ·qni iVOu~r.ont s'ap–
pliquer atÍx l_ettres trouveront en moi un ami;
plusieu:rs
y
ont trouvé un
per.e~··Voila
1;rres sentí-· .
ments : quiconque a vécu avec moi sait bien que
je n'en ai poi1;1t d'autrés. ·