ACTE I,
SGENE
II.
A.TID
E.
_Hélas !Ramire et moi nbus vous devons la vie; •
Vous rendez un bú os, u11 pri:n.ce
a
sa pat~ie;
Le ciel peut-il haü· un soi,1J si gén.éfeux?
Arrachez votr·e ama,n\
a
ces,bords dangereux.
Ma vie est peu d_e chose : et je
Q~
suis encor
Qu'une esclave tremblante en des lieux que j'abhorre.'.
Quoique d'assez grands rois mes aieu.x soicnt issus,
Tout ce que vous quittez est eucore au-dessus.
J'étais votre captive, et vous ma protectrice;
Je ne pouvais prétendre
a
ce grand sacri.fic.e.
Mais Ramire
!
un héros du ciel abandonné ;
Lui qui, de Bé.nassar esclave infortuné,
A
prodigué son sang pour Bénassar lui-:qieme;
Enfin, que vous aimez...
ZVJ:,IME.
Atide, si je l'aime! .
C'est toi qui déc(;mvris, dqllS mes eSprits troublés,
be mon secret penchant les traits ma_l démelés.·
C'est toi q,ui les nourris, chere Atide; ~t peut-etre
· En me par1ant de lui c'est toi qui les
fiª
Bé!í'tre,
.C'est toi qui cGmmen~~s mon l:éq éraire amo1:1r;
fuimire a fait le reste en me sauvant le jour.
J'ai cr u fuir nos tyrans, et j'ai sui.vi Ramir,e.
J'abandonne pour luí parents, peupfos, empire;
Et frémissant encor de ses périls passés,
Je crains dans mon-amour de n'en point faire assez. .
Cependant, loin de moi se peut-il qu'il s'arrete?
Quoi ! ,R.amire aujourd'hui, trop sur de sa conquete ,'
Ne prévient poinf mes pas, ne vient point consoler
Ce ereur trop asservi que lui seul peut tr:oubler
!